700 emplois sont supprimés dans l’Hexagone dont 250 en Île-de-France avec la liquidation judiciaire du fabricant d’électroménagers Brandt. Si les usines sont en Centre-Val de Loire, l’entreprise possède un centre de service après-vente et son siège social en région parisienne.

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L’annonce est particulièrement dure pour l’ensemble des salariés du fabricant d’électroménagers Brandt : 700 emplois disparaissent à la veille de Noël, dont 250 en Île-de-France. Les salaires ne seront plus versés après le 15 décembre.

Avec cette décision, le fabricant des produits Brandt disparaît, tout comme les trois autres marques françaises d’électroménager Vedette, Sauter et De Dietrich.

Outre ses deux usines en France, en Centre-Val de Loire, Brandt possède un centre de service après-vente en région parisienne, à Saint-Ouen-L’Aumône (Val-d’Oise). Son siège social est situé à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).

« La Région Île-de-France reste pleinement mobilisée dans la phase de liquidation et s’engage à déployer tous ses efforts pour accompagner une reprise du site offrant des opportunités de reclassement aux salariés et assurant un devenir industriel au site », indique la Région par communiqué.

Face au risque d’une mise en liquidation, particulièrement redouté, un projet de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive, devait pourtant permettre de sauver au moins 370 emplois.

Cette offre, présentée comme celle de la dernière chance, avait pourtant reçu ces derniers jours un large soutien des pouvoirs publics et d’une majorité de salariés.

Mais la tâche s’annonçait difficile : entre 20 et 25 millions d’euros étaient nécessaires pour relancer l’activité de Brandt.

Les pouvoirs publics avaient annoncé des soutiens en cascade : le gouvernement avait promis une aide de l’Etat à hauteur de 5 millions d’euros, suivi par la région Centre-Val de Loire et la métropole d’Orléans pour une somme atteignant au moins 20 millions d’euros.

La Région Île-de-France regrette ainsi « que l’offre de reprise de Brandt qu’elle soutenait n’ait pas été retenue » et avoir « présenté au tribunal un soutien d’un million d’euros pour sécuriser la continuité de l’activité ».

Le Conseil régional va mandater « la SEM investissements et territoires pour rassembler autour d’elle un pool de partenaires engagés autour de la reprise du foncier et de l’immobilier ».

Devant une des usines du groupe, à Vendôme, qui emploie 93 salariés dans le Loir-et-Cher, une soixantaine de salariés ont fait part de leur colère.

« C’est de la rage, de la colère, de l’incompréhension. On se sera battus jusqu’au bout », a abondé le secrétaire CGT Melkonyan Khachatur évoquant avec aperture « un beau cadeau de Noël ».

Brandt, propriété depuis 2014 du groupe algérien Cevital, réalise 260 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’entreprise subit notamment les conséquences des temps difficiles vécus par le secteur du gros électroménager, lié au ralentissement du marché immobilier.

Le ministère de l’Économie, a, de son côté, exprimé sa « profonde tristesse » après la liquidation d’un « fleuron français ».