En ouverture de la 14e journée, au stade Chanzy, Soyaux Angoulême a enchaîné la passe de deux en s’offrant Agen (22-20). Réduits en infériorité numérique à la suite du coup de sang de Fa’amausili, les Charentais s’en sont remis à la botte de Glenat pour faire tomber le SUA. La bande à Reggiardo doit se contenter du défensif.
Battue par Aurillac (15-20), le 28 novembre dernier, la bande à Saubusse avait subi le courroux d’Alexandre Ruiz devant les micros de Canal +. Un coup de gueule mémorable qui avait permis une réaction à Béziers (15-20). En quête désormais d’un rachat à Chanzy, le SA XV voulait s’offrir Agen pour regarder enfin vers le haut. Les Lot-et-Garonnais avaient, quant à eux, mis aussi fin à une période difficile face à Provence Rugby (27-23), la semaine passée. Un premier succès depuis le 31 octobre dernier qu’il fallait confirmer pour s’ouvrir la porte des six premières places.
Dans ce match entre revanchards, Soyaux Angoulême a fini par faire craquer Agen, en fin de partie, grâce à un drop phénoménal de Glenat (22-20). Tout cela en infériorité numérique. En effet, Fa’amausili a laissé les siens à 14 éléments après avoir placé un méchant coup de poing dans la tête de Jouvin.
En attendant les résultats de demain, le SA XV remonte à la 9e place (30 points) et n’est plus qu’à quatre longueurs de son adversaire du soir (6e, 34 points).
De si coûteux avertissements
Dans une première période longtemps insipide, il a fallu s’armer de patience pour voir les premiers mouvements d’envergure. Durant la première demi-heure, Willis (8e) et Glenat (11e et 31e) ont livré un duel de buteurs (3-6).
Face au vent et en infériorité numérique après le carton reçu par Tailhades (27e), symbolisant les difficultés en mêlée des siens (quatre pénalités concédées dans le premier acte), les Charentais ont fini par lâcher sur un modèle de contre-attaque. Depuis ses 22 mètres, Jean a entrepris une relance avec Etcheverry. L’ailier a bien navigué. À la suite d’un une-deux avec Tomkinson, l’ancien joueur de Bordeaux-Bègles, toujours lui, a poursuivi sa folle chevauchée. Dans la zone de marque, il a joué parfaitement un deux contre un en retrouvant Ramoka à son intérieur (6-10, 36e).
Les partenaires de Saubusse ont relevé la tête juste avant la pause. Gayraud, sur une nouvelle faute dans le jeu au sol, a payé pour l’œuvre collective (39e). Le SUA a été pénalisé à huit reprises durant les quarante premières minutes. Sur la pénaltouche, au terme d’un travail majuscule des avants, Dubecq, servi sur un plateau par Brosset, a marqué sans opposition en bout d’aile (13-10, 40e + 3)
Glenat a mis sa cape de sauveur
Au retour des vestiaires, le bras de fer s’est poursuivi. Glenat a cru avoir réalisé le break (19-10, 42e et 44e). Mais, Agen n’a rien lâché. Tout juste revenu sur le terrain après avoir purgé son avertissement, Gayraud s’est retrouvé à la finition d’un maul porté réalisé dans le jeu courant (19-17, 50e).
Dans un gros temps fort, le SUA a insisté sur le secteur fort de la soirée : la mêlée. Vexé de subir autant dans cette épreuve de force, Fa’amausili a craqué et a donné un coup de poing à Jouvin (66e). Willis a profité de l’aubaine pour remettre les siens devant (19-20, 67e).
Dans ce mano a mano entre les numéros 10, Glenat a eu le dernier mot avec un coup de canon de près de 50 mètres (22-20, 76e). Dans huit jours, Soyaux Angoulême se déplacera du côté de Carcassonne. Dans le même temps, Agen recevra Aurillac.