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Rédaction Vitré

Publié le

28 avr. 2025 à 12h59

Le tribunal correctionnel de Rennes a condamné à quatre mois de prison ferme, ce mercredi 23 avril 2025, un habitant d’Ille-et-Vilaine qui avait étranglé sa compagne, pendant que sa fille vivait un calvaire à leur domicile.

Les gendarmes étaient intervenus le 12 décembre 2024 : une femme venait d’être « étranglée » par son compagnon et sa fille de 15 ans avait dû intervenir en giflant son beau-père pour éviter que les choses n’aillent plus loin, car sa mère ne pouvait « plus respirer ».

Une soirée alcoolisée dégénère

Ce couple avait en effet consommé de la vodka, jouant même au « beer pong » avec un ami : le « jeu » consiste à lancer des balles de tennis de table dans des verres d’alcool pour faire consommer l’équipe adverse.

Les deux hommes avaient par la suite entamé une discussion sur « les voitures » : le prévenu avait alors été « agacé » que sa compagne se « mêle » à leurs échanges alors qu’elle « ne comprend rien au sujet ». Il avait alors commencé à « l’insulter, la rabaisser ».

Lassée, la mère de famille – elle aussi alcoolisée, donc – avait demandé à son compagnon de « prendre ses affaires ». Les choses avaient dégénéré : elle avait « fait valser la table » et s’était faite empoigner « par la gorge » contre la baie vitrée.

Elle expliquera par la suite avoir « interdiction de sortir » – même pour « voir sa mère ».

Il avait été retrouvé « caché sous un lit »

La fille de sa compagne – habituée à gérer sa mère et son beau-père, au point même que le juge des enfants soulignera une « parentification » de cette adolescente de 15 ans – avait infligé une claque à son beau-père alors que sa mère n’arrivait « plus à respirer ».

L’adolescente avait déjà fait l’objet d’une décision de placement par les services sociaux, mais cela n’avait pas pu se concrétiser « faute de moyens », a déploré son avocat.

Sa mère, elle, ne s’est pas constituée partie civile et n’a pas fait le déplacement à l’audience. Avant l’audience, son compagnon avait même été retrouvé « caché sous son lit » alors qu’il avait pourtant « interdiction » d’entrer en contact avec cette mère de famille.

Dans tout cela, il y a donc une adolescente « témoin directe » des faits, qui a grandi « dans l’hyper-vigilance », à « l’affût des tensions », alors que les scènes de violences connaissaient « une croissance exponentielle », a souligné l’avocat.

Un an de prison, dont huit mois avec sursis

« Du jour au lendemain, tout a basculé », avait d’ailleurs écrit la jeune fille, à propos de l’arrivée du beau-père dans leur vie. Ancien champion de boxe, il buvait, au moment des faits, « un litre de vodka par jour », « dès le réveil ».

L’homme est désormais « sans emploi » et « sans domicile fixe ». Hébergé chez un proche, il n’a pas eu les « moyens » de faire le déplacement à son procès, comme l’a expliqué son avocat.

Au final, il a donc été condamné à un an de prison, dont huit mois avec sursis probatoire : à sa sortie de prison, il aura donc obligation de fixer sa résidence, suivre des soins, et interdiction d’entrer en contact et de paraître aux domiciles de la mère et sa fille, désormais placée en famille d’accueil.

CB (PressPepper)

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