Isabelle Patrier, comment la Fondation TotalEnergies a-t-elle accompagné la rénovation du Château d’eau à Toulouse ?
Le Château d’eau, c’est une construction emblématique de Toulouse qui a été inaugurée au début du XIXe siècle. Elle a servi à stocker de l’eau avant d’être délaissée, puis dans les années 1970, elle s’est transformée en lieu d’expositions dédié à la photographie. Nous avons participé à sa rénovation dans le cadre d’un partenariat avec la Fondation du Patrimoine. Depuis 2006, la Fondation TotalEnergies a soutenu plus de 360 chantiers de restauration menés par la Fondation du patrimoine.
Pourquoi ce mécénat et quelles sont les autres actions de la Fondation ?
Nous partageons avec eux l’ambition de faire des rénovations utiles avec une dimension sociale. Dans ce mécénat, il y a des clauses d’insertion. Nous avons contribué au financement de 1200 heures de formation pour apprendre à des jeunes les métiers de la rénovation et du patrimoine. Au total, notre accompagnement pour le Château d’eau s’est élevé à 158.487 euros, soit 8,7 % des travaux. En Occitanie, nous avons participé également aux rénovations du fort Dugommier à Collioure (Pyrénées-Orientales), des remparts de Lectoure, de l’escalier monumental d’Auch, du Château de Lavardens (Gers) ou encore du Palais Niel à Toulouse.
Quel avenir pour le dépôt pétrolier Total de Lespinasse ?
Toulouse est approvisionnée par ce dépôt historique de carburant qui, lui-même, compte tenu de la situation géographique, est approvisionné par chemin de fer. Ce lieu, qui s’occupait uniquement de mobilité terrestre, va désormais servir également la mobilité aérienne. Nous allons transformer une cuve pour y stocker des carburants aériens durables. À Toulouse, nous distribuons du kérosène mais nous n’en stockions pas sur notre dépôt. Nous allons participer à l’intégration progressive des biocarburants dans le monde de l’aviation. 2 % des carburants aéronautiques sont des biocarburants. Ce taux devrait passer à 6 % en 2030.
Le stockage de biocarburants ne présente pas une certaine dangerosité pour la population alentour ?
Les biocarburants aériens, qui sont faits partir d’huiles alimentaires usagées, de graisses animales déclassées, sont des produits dangereux de catégorie 4 comme le kérosène. Mais ce sont des produits extrêmement contrôlés. À chaque rupture de charge logistique, il y a un contrôle. Autour de ces carburants, il y a un niveau de sécurité très élevé, donc les risques pour l’environnement et pour les populations sont extrêmement limités.
Votre réseau de stations essence est-il en train d’évoluer, lui aussi, dans un contexte de transition écologique ?
Oui. Aujourd’hui, vous avez 7 % de Toulousains qui roulent avec des véhicules électriques. Il faut qu’on soit là pour répondre aux besoins des 93 % de Toulousains qui roulent au carburant traditionnel, mais aussi pour ses 7 % qui roulent à l’électrique. Nos stations, qui distribuaient uniquement du carburant, se transforment progressivement en stations multi-énergies. Nous distribuons, par exemple, du Superéthanol E85. Mais nous avons aussi commencé à développer des bornes de recharge électriques sur un certain nombre de nos stations. Sur un peu plus de 330 stations essence en Occitanie, nous en avons déjà transformées une vingtaine. En Occitanie, TotalEnergies a, au total, plus de 1000 bornes de recharge électrique et, sur la France, nous comptabilisons près de 30.000 bornes.
Propos recueillis par Martin Venzal et Matthias Hardoy
Sur la photo : Isabelle Patrier, directrice France de TotalEnergies. Crédit : Rémy Gabalda-ToulÉco.