Par
Anaelle Montagne
Publié le
28 avr. 2025 à 15h59
Gros coup de filet ce lundi 28 avril. Une vingtaine de personnes, soupçonnées d’avoir participé à des attaques visant des prisons depuis le 13 avril, ont été interpellées par les forces de l’ordre dans toute la France. Parmi elles, deux jeunes Bordelais. On en sait plus sur ce qui s’est passé.
Le mardi 22 juin, les deux Girondins se sont rendus à la prison de Gradignan en voiture pour récupérer un proche à eux. Un « détenu libérable », dans le jargon. Mais ils ne se sont pas contentés de l’attendre sur le parking.
Non, ils ont profité de l’ouverture du portail coulissant, réservé au personnel pénitentiaire, pour pénétrer dans l’enceinte de la prison.
Placés en garde à vue
« Ils se sont amusés à faire les fanfarons, à rouler un peu vite », relate Hubert Gratraud, délégué syndical Force Ouvrière Justice. En bref, ils ont eu « un comportement inapproprié ». Ce qui n’a pas plu à l’administration pénitentiaire, qui a décidé de porter plainte.
Une enquête a été ouverte pour « pénétration non autorisée dans une enceinte pénitentiaire », « mise en danger de la vie d’autrui » et « participation à une association de malfaiteurs ».
Six jours après les faits, les deux jeunes Bordelais suspectés d’être les auteurs des faits ont été interpellés. Ils ont été placés en garde à vue, explique Hubert Gratraud, en même temps que 20 autres individus partout en France. Leur comportement était-il pour autant lié aux autres attaques menées depuis le 13 avril à travers l’hexagone ?
Bon nombre d’entre elles ont été revendiquées par le DDPF, un groupe pour la « défense des droits des prisonniers français ». Mais à Gradignan, rien n’assure que les deux individus interpellés avaient un lien avec ce collectif.
Un immense tag « nique la taule »
Le groupe de la DDPF pourrait cependant avoir été à l’origine d’un autre événement dans la capitale girondine. Un immense tag « DDPF » et « nique la taule » a été inscrit rive droite, à l’angle du pont de pierre le long de la Garonne.
Le parquet de Bordeaux a ouvert une autre enquête à ce sujet, des chefs de « dégradation par tag » et « incitation à la commission d’atteintes volontaires à la vie, à l’intégrité des personnes, à des dégradations et des destructions dangereuses pour les personnes ».
À ce stade, il n’y a pas eu d’interpellation dans le cadre de cette affaire, précise le parquet de Bordeaux.
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