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La traversée du Linéo 9 à Toulouse devient un véritable défi. Entre travaux, bouchons et tensions croissantes, la CGT dénonce des conditions de travail « intenables ». Tisséo assure qu’il a procédé à des ajustements.
Depuis des mois, la traversée du Linéo 9 entre Saint-Orens et L’Union ressemble à une épreuve d’endurance : dix-sept kilomètres, quarante-huit arrêts, des travaux successifs dans le centre-ville de Toulouse, des bouchons aux heures de pointe, et des conducteurs qui disent travailler à flux tendu. La semaine dernière, la CGT Tisséo a dénoncé publiquement une situation devenue, selon elle, « intenable ».
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Dans un communiqué virulent, le syndicat alerte sur la « dégradation de la sécurité et des conditions de travail » et accuse la direction de laisser s’installer « une politique d’austérité » aux conséquences directes sur la qualité du service public. « Traverser Toulouse avec un véhicule de 19 mètres est devenu un parcours du combattant, pire encore avec des usagers à bord », écrit la CGT. Elle décrit des temps de parcours impossibles à tenir, des horaires qui se décalent quotidiennement, et des conducteurs contraints d’enchaîner immédiatement un nouveau trajet après 1 h 45 de conduite, faute de régulation suffisante.
« Le ras-le-bol se manifeste chaque jour »
Le syndicat évoque aussi une montée des tensions dans les bus. À bord du Linéo 9, un individu a récemment brandi un couteau, menaçant plusieurs voyageurs. « Les agents de régulation et les conducteurs sont à bout, le ras-le-bol se manifeste chaque jour », insiste la CGT, qui dit avoir multiplié les alarmes sans obtenir de réponses satisfaisantes.
Face à ces critiques, Tisséo Voyageurs tempère. L’entreprise reconnaît des aléas et assure suivre en temps réel les conditions d’exploitation. Elle avance un argument central : la cascade de travaux qui traverse la métropole. Le Linéo 9 a notamment été dévié ces dernières semaines en raison du chantier de la future ligne C sur le Faubourg-Bonnefoy. Selon Tisséo, la ligne retrouvera son itinéraire initial le 13 décembre, avant « une dernière semaine de perturbations » due à des travaux de voirie.
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La direction affirme avoir déjà procédé à plusieurs ajustements du temps de parcours pour tenir compte des conditions réelles de circulation. Elle souligne un « dialogue social permanent » et dit se montrer très attentive à l’organisation des services des conducteurs, saluant leur professionnalisme dans une période où le trafic reste « très difficile ».
En attendant un retour à la normale, le Linéo 9 poursuit sa route, lesté de retards, d’agacement et d’un malaise social qui ne se dissipe plus