Cinéma japonais, manga, Marilyn, des beaux livres, des guides, des bandes dessinées, des biographies… La rédaction de franceinfo Culture vous propose une sélection de sept livres qui racontent le cinéma, à offrir aux cinéphiles. D’autres idées de beaux livres et de sorties pour les fêtes de fin d’année sont à retrouver sur notre site.
« Le Meilleur du cinéma pour les enfants. Les films incontournables à montrer aux plus grands à partir de 7 ans ! »

Couverture du livre « Le Meilleur du cinéma pour les enfants. Les films incontournables à montrer aux plus grands à partir de 7 ans ! », paru le 3 octobre 2025. (SEUIL JEUNESSE)
Voici un guide concocté par Benshi, une plateforme de diffusion lancée par le Studio des Ursulines, salle de cinéma indépendante spécialisée dans la programmation de films art & essai pour le jeune public. De La Folie des grandeurs à Tomboy, en passant par Charlie et la chocolaterie ou encore Microcosmos : le peuple de l’herbe, le livre présente des centaines de films, animés, documentaires, classiques, connus ou moins connus… Chaque film a droit à sa double-page, avec sa présentation (son réalisateur, son titre, sa durée, son genre, son synopsis, l’âge à partir duquel on peut proposer le film…), mais aussi l’avis des spécialistes, un petit encadré sur les « bonnes raisons de voir le film », les thèmes abordés et des suggestions pour d’autres films si celui-là a plu. Des questions sont aussi posées aux enfants pour tester leur attention. Illustré par les dessins rigolos de Clotilde Szymanski, ce guide ludique et pratique est une excellente manière de faire découvrir le cinéma aux enfants, de stimuler et d’affiner leur goût pour le 7e art. Pour les enfants plus petits, le premier guide est toujours disponible : Le Meilleur du cinéma pour les enfants. Les films incontournables à montrer aux 3-6 ans.
(Seuil Jeunesse, 248 pages, 21 euros)
« Destination animé ! : découvrez les lieux cultes du studio Ghibli » de Barbara Rossi

Couverture du livre « Destination animé ! : découvrez les lieux cultes du studio Ghibli » de Barbara Rossi, paru le 15 octobre 2025. (YNNIS EDITIONS)
Ce petit guide des lieux cultes du fameux studio japonais fait partie d’une série qui nous invite à visiter le monde à travers l’animation. Ainsi, on retrouve dans cet ouvrage conçu comme un carnet de voyage la forêt de Totoro, les ruelles de Strasbourg, Colmar, Obernai, Riquewihr du Château ambulant, les maisons colorées de Stockholm vues dans Kiki la petite sorcière… Avec des photos, des plans, des images extraites des animés, un QR code qui nous transporte directement à l’adresse indiquée, et des textes informatifs sur les lieux visités, signés par Barbara Rossi, spécialiste italienne du genre, ce livre propose une belle balade à travers le monde et un passeport pour l’émotion pour les amoureux des films cultes des studios Ghibli. Au Japon, ce tourisme existe vraiment, on l’appelle le « seichi junrei », (« pèlerinage en terre sacrée »).
(Ynnis éditions, 160 pages, 19,95 euros)
« Le Guide ultime de l’animé. 100 séries et films d’animation incontournables » de Joe O’Connell

« Le Guide ultime de l’animé. 100 séries et films d’animation incontournables » de Joe O’Connell, paru le 8 octobre 2025. (EDITIONS CHENE)
De Dragon Ball au Voyage de Chihiro, en passant par Naruto, L’Attaque des Titans, ce livre est une véritable bible de l’animé. L’auteur, créateur de Beyond Chibli, une chaîne Youtube dédiée au manga, scrute et éclaire toutes les dimensions de ce genre plébiscité depuis ses origines. Toutes les œuvres emblématiques y sont décortiquées, et les plus grands réalisateurs présentés (Miyazaki, Otomo, Hosoda…). L’ouvrage, richement illustré, explique les codes, les genres, et nous fait entrer dans les coulisses de cet univers passionnant.
(Éditions du Chêne, traduit de l’anglais par Jean-Baptiste Bonaventure, 304 pages, 39,90 euros)
« Moi, Orson Welles. Entretiens avec Peter Bogdanovich »

Couverture du livre « Moi, Orson Welles. Entretiens avec Peter Bogdanovich ». (CAPRICCI)
Une réédition de taille, de poids et de classe. Sorti initialement au début des années 1990, cet ouvrage d’entretiens entre deux grands cinéastes fait l’objet d’une nouvelle parution actualisée, sous forme de beau livre. Cette sortie accompagne l’exposition My Name is Orson Welles à la Cinémathèque française (jusqu’au 11 janvier 2026). Orson Welles (1915-1985), ce sont des chefs-d’œuvre du cinéma mondial comme Citizen Kane (1941) et La Splendeur des Amberson (1942) en tant que réalisateur, ou encore Le Troisième Homme (1949) de Carol Reed en tant qu’acteur. Peter Bogdanovich (1939-2022), c’est le Nouvel Hollywood, des films comme La Dernière Séance (1971) et beaucoup d’ouvrages sur le cinéma. Il a été dirigé par Welles et a eu l’opportunité de terminer l’un de ses films inachevés. Bogdanovich a servi Welles avec enthousiasme en tant qu’acteur, il a suivi son travail en tant que cinéaste, il l’a admiré follement en tant que cinéphile. Tout en noir et blanc, l’ouvrage regorge d’anecdotes, de confidences, au gré des souvenirs essaimés par Peter Bogdanovich, et bien sûr de leurs conversations captées en différents coins du globe, de Rome à Mexico en passant par Paris. L’iconographie est splendide, riche de photos en grand format de tournages et de représentations au théâtre, remontant jusqu’aux années 1930. Et dans les annexes, on trouve notamment une version originale condensée du scénario de Welles pour La Splendeur des Amberson.
(Capricci, 328 pages, 45 euros)
« Une histoire de cinémas » ou les 130 ans du 7e art illustrés de Mélanie Toubeau

Couverture de « Une histoire de cinémas » de Mélanie Toubeau et Simon Delart (SIMON DELART)
C’est un livre pour futurs cinéphiles, pour les amoureux de l’histoire du cinéma, et la sentence de Jean-Luc Godard qui conclut cette petite encyclopédie résume l’ouvrage : « Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma, on parle de tout, on arrive à tout. »
D’Étienne-Jules Marey et son fusil chronophotographique à Jordan Peele et son Get Out en 2017, en passant par le perfectionniste Stanley Kubrick qui déclare : « Je ne sais pas toujours ce que je veux, mais je sais ce que je ne veux pas », cette histoire de cinémas, au pluriel, embrasse les 130 ans de cette invention qui a changé le monde.
Tout le 7e art y passe. Mélanie Toubeau décrypte les techniques qui ont jalonné le siècle, comme ce fracassant passage du muet au parlant. Elle dessine les portraits d’illustres du cinéma, comme avec Agnès Varda, réinventant le « cinéma-vérité » en tournant « pas cher, vite et en toute liberté ». Elle fait découvrir au lecteur les métiers avec ce passionnant chapitre 33 sur les monteurs du Nouvel Hollywood qui ont révolutionné l’écriture du cinéma. Moteur pour les 45 histoires de la passionnante aventure de cinémas, au pluriel, 130 ans après l’invention des frères Lumière.
(Webedia Books, 224 pages, 35 euros)
« Dictionnaire du cinéma japonais en 113 cinéastes », sous la direction de Pascal-Alex Vincent

Couverture du « Dictionnaire du cinéma japonais en 113 cinéastes », sous la direction de Pascal-Alex Vincent, publié le 23 octobre 2025. (CARLOTTA)
Ce dictionnaire, devenu une référence sur le cinéma japonais, propose une nouvelle édition augmentée de la version parue en 2016. Une rédaction collective (dont quatre auteurs japonais) dirigée par Pascal-Alex Vincent présente 113 cinéastes ayant travaillé pendant l’âge d’or du cinéma nippon, entre 1935 et 1975. À travers leur biographie et leurs œuvres, les auteurs offrent un éclairage précieux sur l’un des plus prolifique et plus riche cinéma au monde, traversé par tous les genres, du « Kaiju eiga » (film de monstres), inauguré entre autres par Godzilla, en 1954, ou encore le cinéma historique, (« Jidei-Geki ») pour encore le cinéma fantastique ou le cinéma du quotidien, incarné par Ozu. Très documenté, truffé d’anecdotes et d’informations liées au cinéma, mais aussi à la culture japonaise, ce dictionnaire est une bible pour les amateurs de cinéma nippon.
(Carlotta Films, 345 pages, 20 euros)
« Chère Marilyn. Les lettres et les photos inédites » de Sam Shaw

Couverture du livre « Chère Marilyn » de Sam Shaw, publié aux éditions Glénat le 22 octobre 2025. (SAM SHAW)
Sam Shaw est l’auteur d’une photo légendaire, sans doute la plus connue de Marilyn. Sur le tournage du film Sept ans de réflexion, la star marche sur une grille de métro, sa robe plissée s’envole et dévoile ses jambes sous le regard amusé de son partenaire. L’actrice et le photographe se sont liés d’amitié en 1950, sur le plateau d’un film d’Elia Kazan. Norma Jean n’est encore qu’une figurante parfaitement inconnue. Il la suivra sur les plateaux durant toute sa carrière et ils entretiendront une longue et intime correspondance.
Marilyn conserva les lettres de son fidèle ami jusqu’à sa mort tragique en 1962. Elles disparurent pendant un demi-siècle avant de réapparaître dans une vente aux enchères en 2014. La famille de Sam Shaw a alors pu les acquérir et les mettre en lieu sûr, avec beaucoup de photos de Marilyn qu’il avait prises. D’abord photographe de presse, ce New-Yorkais était un grand amateur de peinture. Les autoportraits de Rembrandt étaient sa source d’inspiration principale.
Sur de petites feuilles numérotées commençant invariablement par « Chère Marilyn », il lui conseille des expositions, des livres d’art, des films. Il la sermonne aussi parfois en lui conseillant d’éviter « tout battage médiatique ». « Amuse-toi, mais ne leur donne pas l’occasion de te démolir », écrit-il. « Habille-toi chic – il ne s’agit pas de snobisme – arrête de comprimer tes formes. »
Comme un grand frère, Sam Shaw veille sur sa cadette de 14 ans, qu’il considère comme un membre de sa propre famille. Ce grand (29×33 cm) et très beau livre reproduit ses lettres touchantes et dévoile une multitude de photos sublimes, essentiellement en noir et blanc, de Marilyn Monroe à tous les âges de sa courte vie. Ces photos parfois inédites rappellent quel immense photographe il était, et racontent, mieux que les mots encore, leur belle histoire d’amitié.
(Éditions Glénat, 240 pages, 39,95 euros)