Elle « adore tout ce qui brille » et d’aussi loin qu’elle se souvienne, elle a toujours collectionné les pierres… À cinq ans déjà, quand Marion Kaiser Marggraf se promenait en forêt, elle ramassait les petits cailloux qui scintillaient au soleil. « Je me rappelle aussi d’un chat à facettes qu’on m’avait offert. J’étais fascinée ! », explique la désormais trentenaire.
La jeune femme participe ce samedi de 16 h à 22 h au marché de Noël de Quatzenheim , et sera dimanche à Neudorf sur le marché des créateurs Touch-Arts avec Synestia, la marque de bijoux en pierres naturelles qu’elle a créée.
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Bonne élève, cette Franco-Allemande motivée par l’« envie de faire » a d’abord suivi la voie classique et toute tracée. Après un bac général, elle a commencé par un DUT techniques de commercialisation, avant d’enchaîner sur une licence en commerce et développement international. Puis de se rendre compte qu’elle se pliait à ce que l’on attendait d’elle, plutôt que de se consacrer à ce qui l’animait vraiment.
Une école de bijouterie à Pforzheim
« J’ai fait une année de pause, puis je me suis inscrite à la Goldschmiedeschule (une école de bijouterie) de Pforzheim, en Allemagne. J’ai adoré ! On parlait fusion, cristallisation… J’étais dans mon élément », explique-t-elle. Après deux ans à apprendre les techniques, elle passe encore un an et demi chez PiArt, à Lörrach. Mais en 2020, alors qu’elle s’apprête à se lancer, le Covid stoppe tout et la bonne élève reprend le dessus.
Chaque bijou est une pièce unique, pensé comme un reflet de la personnalité de celle qui le porte. Photo DR
Marion Kaiser prend un emploi chez SWG, une filiale du groupe Würth , l’un des principaux fabricants allemands de visserie et de quincaillerie. En tant que « marketing manager », elle déploie le projet de la société en France.
Une pierre pour chaque personnalité
Oui, mais voilà. La trentaine approchant, elle se dit que si elle veut revenir à ses premières amours, « c’est maintenant ou jamais ». Elle choisit la première option et s’intéresse aux pierres à inclusions. Ainsi naît Synestia, un nom emprunté à l’astronomie , qui désigne « une structure composée de débris rocheux vaporisés, de poussières et de vapeur résultant d’une collision entre deux corps célestes ».
Rien n’est plus précieux qu’un bijou qui résonne avec qui nous sommes
Comme pour un fossile, ces pierres ont gardé des traces géologiques de leur formation : des éclats d’autres minerais, de la glace, des bulles de gaz… Quartz fumé, lépidocrocite, hématite, cocaxénite et autres “ites” leur confèrent, en même temps qu’un éclat particulier, leur singularité.
Les pierres à inclusions sont pleines de mystère… Photo DR
Toute leur valeur, aussi, aux yeux de celle qui en fait des bijoux. Des bagues et des pendentifs, surtout, sublimant des pierres ovoïdes ou en forme de poire et s’adaptant à toutes les personnalités. Version Eden (stable, sereine et naturelle), Terre de Feu (chaleureuse, énergique et optimiste), Stellaire (pleine de mystère, de charme et d’élégance). « Rien n’est plus précieux qu’un bijou qui résonne avec qui nous sommes vraiment et qui nous rappelle notre valeur, notre lumière et notre singularité », résume-t-elle.
Travailler des pierres délaissées
Marion Kaiser est allée jusqu’en Inde chercher ses pierres, souvent délaissées car peu valorisées, pour en trouver de bien taillées. Pour l’heure, elle crée ses bijoux chez elle et les vend – à partir d’un peu plus d’une centaine d’euros – sur quelques marchés ou lors d’événements privés. Dans un univers de la pierre où tout tend vers la perfection, « comme dans nos sociétés où tout doit être lisse », s’agace-t-elle, les pierres à inclusions résistent, en affichant fièrement leurs “défauts”, comme d’autres osent montrer leurs cicatrices. Ça tombe bien : c’est toujours par les failles qu’entre la lumière.
Marché des créateurs Touch-Arts, ce dimanche 14 décembre de 10 h à 18 h à la Halle du marché, place du Marché à Strasbourg. Entrée libre.
Plus d’infos : www.synestia-bijoux.com