Faits divers
Le « Lyon Antifa Fest » aura bien lieu ce week-end. Le festival a été, dans un premier temps, interdit par la préfecture du Rhône qui redoutait « des troubles graves à l’ordre public ».
Publié le 12 décembre 2025 à 13h11

Raphaël Arnault, député LFI du Vaucluse et cofondateur du mouvement antifasciste, La Jeune Garde. PHOTO © Olivier Juszczak/SIPA
Le festival « Lyon Antifa Fest » aura lieu à Villeurbanne, ce week-end. La justice a annulé l’arrêté préfectoral qui avait interdit sa tenue, rapporte Lyon Capitale, vendredi 12 décembre. Le préfet du Rhône considérait que les concerts de groupes aux textes hostiles à la police « peuvent être un catalyseur de plusieurs agissements violents et de troubles graves à l’ordre public lors d’affrontements », en raison de « l’antagonisme récurrent et violent entre la mouvance d’ultra-gauche et la mouvance d’ultra-droite ».
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La décision de la préfète Fabienne Buccio avait été largement critiquée par des élus de La France insoumise. « La préfecture qui a laissé proliférer des locaux néo-nazis durant des années à Lyon a décidé d’interdire un concert dans le cadre d’un festival antifasciste ce week-end. Ils agissent sous les ordres de Génération Identitaire et du RN ? », s’est exclamé Raphaël Arnault, député LFI du Vaucluse et cofondateur de La Jeune Garde, sur X, le 10 décembre.
La @prefetrhone qui a laissé proliférer des locaux néo-nazis durant des années à Lyon a décidé d’interdire un concert (avec des artistes L’Allemand & Da Uzi) dans le cadre d’un festival antifasciste ce week-end.
Ils agissent sous les ordres de Génération Identitaire et du RN ? https://t.co/BqvW7lbAvc
— Raphaël Arnault (@ArnaultRaphael) December 10, 2025
« Étrange conception de « l’ordre public » : les groupes d’extrême droite gardent pignon sur rue, mais la culture antifasciste est muselée », a abondé Gabriel Amard, député LFI du Rhône.
« Fermeté contre tous les groupes qui propagent des messages de haine »
Des propos qui ont entraîné une réponse cinglante des services de l’État. « Vos propos passent volontairement sous silence l’action déterminée des services de l’État contre les groupuscules de l’ultradroite », a écrit sur X la préfecture, citant la dissolution des Remparts, de la Traboule ou encore de Lyon Populaire. « L’État fait preuve de fermeté contre tous les groupes radicaux violents qui propagent des messages de haine, qui génèrent des troubles à l’ordre public et commettent des agressions », poursuit-elle. Et de conclure : « C’est la raison pour laquelle la dissolution de la Jeune Garde a également été prononcée. »
Monsieur le député
Vos propos passent volontairement sous silence l’action déterminée des services de l’État contre les groupuscules de l’ultradroite.
➡️dissolution des Remparts, de la Traboule et Top sport Rhône et fermeture de leurs locaux dans le Vieux-Lyon en juin 2024… https://t.co/tdvRyvmwpq
— Préfète de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) December 10, 2025
Dans un communiqué, la préfecture a ainsi affirmé rester « vigilante quant aux propos qui seront tenus au cours du festival ». Des échanges qui surviennent après la diffusion de messages anti-police lors de la Fête des Lumières, début décembre.

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