La candidature de la maire socialiste de Paris, qui ne se représente pas dans la capitale, n’a pas été retenue par l’instance internationale. C’est finalement l’ancien président irakien Barham Salih qui a été désigné.

La reconversion d’Anne Hidalgo n’aura pas lieu à Genève, où se situe le siège de haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR). La maire sortante de Paris, qui ne brigue pas un troisième mandat dans la capitale, visait la tête de cette prestigieuse instance internationale. C’est finalement l’ancien président irakien, Barham Saleh qui a été retenu par Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a-t-on appris ce vendredi. Ce choix doit désormais être ratifié par un vote de l’Assemblée générale des Nations unies, présenté comme une formalité.

«Jamais considérée comme au niveau»

Anne Hidalgo avait pourtant mené une campagne active par-delà les frontières ces derniers mois. La socialiste était encore à New York au printemps dernier pour rencontrer Antonio Guterres. Elle s’était également déplacée au Kenya pour l’Assemblée générale d’ONU-Habitat et à Lausanne (Suisse) pour la réunion annuelle de la Fondation olympique pour les réfugiés. La maire sortante de Paris espérait notamment profiter de sa bonne réputation à l’international, alors qu’elle figure régulièrement dans les classements des femmes «les plus influentes» du monde. Pas suffisant donc, alors qu’une source interne au HCR affirme qu’Anne Hidalgo n’a même «jamais été considérée comme une candidate au niveau requis».


Passer la publicité

L’avenir d’Anne Hidalgo reste donc en suspens, elle qui a décidé de se retirer de l’Hôtel de ville. Sa succession ne s’est pas passée non plus comme elle le souhaitait puisqu’elle avait désigné le sénateur Rémi Féraud comme son dauphin. Ce dernier avait cependant échoué à remporter la primaire interne du PS parisien en juin dernier, s’inclinant face à l’ex-premier adjoint Emmanuel Grégoire. La maire sortante n’a jamais voulu le soutenir, considérant que son émancipation avait été une trahison. Bien qu’il soit désormais la tête de liste du PS, Anne Hidalgo ne lui a pas encore affiché un soutien public. Et ne le fera peut-être jamais.