Un tag «DDPF» a été découvert ce week-end sur la rive droite, près du pont de Pierre, à Bordeaux. L’acte a été revendiqué dans un manifeste envoyé aux médias locaux.
L’inscription est facilement remarquable et pour le moins très visible sur les quais du Port de la Lune. «DDPF», signature du groupe Droit des prisonniers français, a été tagué avec de la bombe de peinture rouge et noir, suivi du message «nique la taule», en bas du pont de pierre, sur la rive droite de Bordeaux. Le message est également visible depuis la place de la Bourse.
Le groupe, soupçonné d’être à l’origine des récentes actions menées contre les prisons en France, a revendiqué l’acte en envoyant une missive aux médias locaux, samedi 26 avril, dans l’après-midi. «Si vous croyez qu’on va laisser crever nos frères et nos sœurs à Gradignan , vous vous gourez, vous allez payer cher vos idées à la con. Vous allez payer cher vos idées à la con de prisons sécurisées et vos politiques pourris de répression (sic)», peut-on lire sur la lettre signée «DDPF en Aquitaine».
Une enquête ouverte par le parquet
Une menace envers les agents pénitentiaires qui n’a pas manqué de faire réagir les syndicats. Dans un post sur le réseau social X, Force ouvrière Justice «condamne fermement ces actes d’intimidation inacceptables envers nos collègues. Nous apportons tout notre soutien aux personnels impactés et faisons pleinement confiance aux autorités pour identifier et interpeller rapidement ces individus qui se croient au-dessus des lois».
Le parquet de Bordeaux a immédiatement ouvert une enquête pour «dégradation par tag et incitation à la commission d’atteintes volontaires à la vie, à l’intégrité des personnes, à des dégradations et destructions dangereuses pour les personnes». Une enquête a également été ouverte par la Division de la Criminalité organisée et spécialisée (DCOS), qui sera chargée d’identifier les auteurs du tag, du manifeste et d’évaluer le niveau réel de dangerosité du groupe. Pour le moment, aucune interpellation n’a eu lieu dans cette affaire.
Ce lundi, 25 personnes ont été interpellées par le Parquet national antiterroriste (Pnat) dans le cadre des attaques contre les prisons françaises depuis la mi-avril.
Le tag est visible depuis le pont de pierre.
Clément Arion / Le Figaro