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Un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été détecté, vendredi 12 décembre, dans un élevage sur le territoire de la commune de Touille en Haute-Garonne. La zone réglementée, incluant les périmètres de protection et de surveillance, concerne 444 communes du département.

Après l’Ariège et les Hautes-Pyrénées, un foyer contaminé par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé ce vendredi en Haute-Garonne sur la commune de Touille, entre Cazères et Saint-Gaudens, selon plusieurs sources concordantes. Il s’agit d’un cheptel de 35 bovins. Comme redouté, le virus continue de se propager dans le Sud-Ouest.

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« Je vous appelle à la plus grande vigilance »

Dans un communiqué, le président de la Chambre d’agriculture de Haute-Garonne, Christian Dequé, a exprimé son « soutien aux éleveurs concernés ainsi qu’à l’ensemble de la profession » : « Je vous appelle à la plus grande vigilance », écrit-il, en insistant sur la nécessité de respecter « strictement les mesures de biosécurité » et de faire vacciner les animaux sans délai pour limiter la propagation de la maladie.

Alors que grandit la polémique sur l’abattage des cheptels lors d’un cas de DNC, le président de la Chambre d’agriculture estime que d’autres pistes doivent être explorées pour éviter des drames au sein des exploitations.

« Nous demandons une réflexion »

« Nous avons conscience que certains d’entre vous perdent confiance face au protocole en vigueur, explique Christian Déqué. Nous entendons ces interrogations et partageons le besoin légitime d’évaluer son efficacité. C’est pourquoi, nous demandons une réflexion et une expérimentation d’un protocole d’allègement des euthanasies dans les élevages prenant en compte les risques de propagation de la maladie (animaux en bâtiment, baisse de la pression des insectes piqueurs, vaccination des autres bovins en contact…) ».

Des réunions d’information sur la maladie bovine seront organisées, la semaine prochaine, annonce la Chambre d’agriculture.

Un arrêté préfectoral de déclaration d’infection

« Un arrêté préfectoral de déclaration d’infection (APDI) a été pris vendredi 12 décembre 2025, permettant le déploiement des mesures pour contenir et limiter la propagation de la maladie. Cet arrêté prévoit notamment le dépeuplement de l’unité de bovins dans laquelle la présence de la DNC a été confirmée, conformément à la réglementation en vigueur qui prescrit le dépeuplement de l’ensemble des troupeaux infectés et l’instauration de zones réglementées autour des foyers afin d’enrayer la propagation de la maladie », indique la préfecture de la Haute-Garonne.

« L’objectif est clair : éradiquer la maladie »

Les services de l’État rappellent que « l’objectif est clair : empêcher que la maladie ne se propage, et l’éradiquer. Tout le territoire de la Haute-Garonne est désormais intégré à la zone vaccinale élargie, mise en place sur décision du ministère chargé de l’agriculture. Les mesures appliquées dans cette zone incluent : la vaccination obligatoire de tous les bovins, intégralement prise en charge par l’État et l’interdiction de toute sortie de bovin de la zone vaccinale, sauf vers un abattoir ».

De son côté, le président du conseil départemental de la Haute-Garonne Sébastien Vincini a interpellé la ministre de l’Agriculture, considérant que « plus de 1 400 éleveurs et près de 80 000 bovins sont concernés dans le département par les mesures mises en place pour contenir l’épizootie ».