Cette 14e livrée de Pro D2 avait la bonne idée d’opposer Valence Romans à Grenoble au stade Georges Pompidou. Le nouveau trublion du championnat face à son ancien ogre, le triple vice-champion de France en titre. Avant le match, les Damiers étaient 2e avec seulement 3 défaites alors que les Isérois en comptaient plus du double (7). Ce duel intervenait en plus dans un des stades imprenables de Pro D2 avec des hôtes restant sur une série de 4 victoires de suite. Tout annonçait une issue délicate à des Grenoblois 11e et peu souverains loin des Alpes même si dans un derby, les cartes sont souvent rebattues. Grenoble a longtemps fait douter Valence Romans mais la machine à Damiers s’est mise en route après la pause pour une 5e victoire de rang (33-15). Les Valentino-romanais confirment encore et toujours.

Pour ce dernier match de l’année 2025 devant leur public, les Valentino-romanais étaient sûrement loin de cette idée de passage de flambeau entre la nouvelle équipe qui n’en finit plus de monter face à l’équipe ultra-dominatrice des dernières années. Juste l’idée de terminer cette année à Georges-Pompidou en beauté, qui plus est dans un derby rhodanien. Le public de Valence Romans a dû être comblé par ce dernier cadeau de l’année grâce à une belle victoire acquise contre Grenoble. Il reste un dernier match avant la trêve des confiseurs mais quelle que soit son issue, le VRDR est l’un des grands gagnants de cette première moitié de saison.

 

Une entame idéale pour le VRDR

 

La rencontre n’aurait pas pu mieux démarrer pour Valence Romans dans ce derby face à un grand frère si l’on peut dire. Au bout de 6 minutes de jeu, les coéquipiers de Louis Marrou menaient déjà 10-0. Le temps pour Lucas Meret de profiter d’une faute évitable (3e, 3-0) et pour Andrea Pontanier de montrer des qualités de course impressionnantes pour un première ligne. Sur un jeu rapide en rupture des Damiers, Rodor lance Pontanier depuis l’axe pour une percée de 35m au milieu de la défense adverse (6e, 10-0). De quoi sonner logiquement des Isérois battus à plates coutures en conquête. Le tournant du premier acte se jouait peu avant la demi-heure de jeu. Alors que Valence Romans dominait sereinement les débats, l’essai du break était tout proche d’intervenir sur un long temps de jeu jusqu’aux 5m du FCG. Le ballon perdu allait se transformer en un essai pour Grenoble 100m plus loin.

Thompson au grattage d’abord, c’est Couilloud qui allait parfaitement orchestrer ce contre pour se retrouver sur l’aile gauche en surnombre à l’opposé avec l’essai du Portugais Raffaele Costa Storti (28e, 10-5). En dedans de longues minutes après ce renversement de momentum, les Drômois réagissaient cependant juste avant la pause grâce à la pénalité de 40m de Lucas Meret, toujours meilleur réalisateur du championnat (40e, 13-5).

Valence Romans redémarre fort et tient

La volonté des Damiers au retour des vestiaires s’est vite constatée. Repartir fort à l’attaque et surtout ne pas faire espérer Grenoble. Après 4 minutes de jeu, on imaginait bien la causerie de la mi-temps. Sur la première opportunité de marquer, Ryan McCauley trouvait l’espace. Une faute adverse, une touche à 5m bien négociée et un retour petit côté parfaitement joué par Rodor pour son deuxième ligne (44e, 18-5). Il fallait pourtant cette fois encore moins de temps aux Grenoblois pour réagir puisque Hanru Sirgel concrétisait lui aussi une touche à 5m des siens avec des pick-and-go solides jusqu’à l’essai (52e, 18-12). Peu avant l’heure de jeu, les buteurs Meret et Romain Trouilloud se répondaient sur des pénalités lointaines (56e, 21-15). Les Isérois étaient toujours bien attachés au score, prêts à surgir de l’ombre.

Mais la fin de match était à sens unique, celui de l’équipe qui monte. Du National jusqu’aux hautes sphères de Pro D2 en 3 ans. À l’heure de jeu, c’est l’entrant ailier Calum Randle qui trouvait le chemin du 3e essai des Damiers sur un lancement de jeu limpide vers la droite avec des passes précises (59e, 26-15). Quelques minutes plus tard, un autre entrant, Thomas Lhusero, le demi de mêlée, était à la concrétisation d’un ballon porté pourtant bien défendu par le FCG (67e, 33-15). Les Valentino-romanais géraient bien les derniers instants pourtant réduits à 14 après le jaune de leur capitaine Marrou lors d’une opportunité adverse. Le bonus offensif n’était pas coché mais ce n’était pas le plus important pour la dernière de l’année à Georges-Pompidou.