Ce site d’exhibition des condamnés à mort servait d’avertissement à la population sous l’Ancien Régime.
À quelques dizaines de mètres des berges de l’Isère, dans un paysage aujourd’hui fortement urbanisé, l’esplanade de la Porte de France, à Grenoble, n’a rien a priori d’un haut lieu judiciaire. Ce vaste espace à l’entrée de la ville avait été aménagé en parking pendant des décennies et semblait jusque-là sans grand intérêt sur le plan historique. Jusqu’à ce qu’un projet de réaménagement urbain ne déclenche un diagnostic d’archéologie préventive en 2024. Les chercheurs tombent alors sur une étrange structure maçonnée quadrangulaire. À l’automne, sur prescription de l’État, les équipes de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) engagent donc une fouille sur 1200 m² – zone où les vestiges étaient le plus concentrés – sur l’esplanade de 2,2 hectares. « Avant cette fouille, la carte archéologique était quasiment vide à cet endroit », rappelle le responsable scientifique de la fouille, l’archéologue Nicolas Minvielle-Larousse. « C’est là où nous ignorons tout…
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