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Une plainte déposée dans l’affaire de l’enfant tondu dans un foyer à Paris. (photo d’illustration)
Cette affaire a fait l’effet d’une secousse de plus au milieu de plusieurs scandales sur les maltraitances envers les enfants. La mère du garçon qui a été tondu dans un foyer parisien accueillant des mineurs placés par l’Aide sociale à l’enfance a déposé ce vendredi 12 décembre une plainte pour violences volontaires, selon le procès-verbal consulté par l’AFP, confirmant une information de franceinfo.
Il y a trois jours, BFMTV indiquait pourtant que cette mère ne souhaitait pas porter plainte, craignant de voir son fils transféré dans un autre foyer, loin de Paris et de chez elle, alors même que la Ville de Paris l’encourageait à porter plainte.
Des employés du foyer éducatif Jenner, un établissement du XIIIe arrondissement, ont rasé la tête d’un enfant placé en le filmant en février 2025, « à des fins d’humiliation » selon la ville de Paris, qui a saisi la justice.
Sur les images diffusées sur un groupe WhatsApp d’éducateurs, l’enfant, âgé de huit ans, apparaît torse nu, assis sur une chaise les bras croisés, tandis qu’une personne lui rase la tête à l’aide d’une tondeuse.
Une mère « éprouvée par l’affaire »
Le parquet de Paris avait annoncé mardi avoir ouvert une enquête pour violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité.
Mercredi, la Défenseure des droits Claire Hédon avait indiqué s’autosaisir de ces faits, dénonçant une situation « épouvantable », et deux inspectrices avaient entamé une mission de contrôle du foyer à la demande de la Ville.
« Éprouvée par l’affaire » selon l’avocat de la famille, la mère du garçon a porté plainte ce vendredi au commissariat de police du XIIIe arrondissement en reprenant la qualification des faits choisie par le parquet.
« Nous sommes portés par la volonté que les réponses arrivent vite », a déclaré à l’AFP Me Axel Delaunay-Belleville.
Le gouvernement avait annoncé fin novembre un projet de loi visant à refondre la protection de l’enfance qui sera examinée début 2026. Il répond au rapport d’une commission d’enquête rendu en avril qui dénonçait l’absence de « règle minimale d’encadrement ».