Par
Rédaction Caen
Publié le
5 avr. 2025 à 17h15
Un défilé de bateaux au large de Ouistreham (Calvados). Ce samedi 5 avril 2025, au matin, ils étaient nombreux, venus de toutes les stations SNSM du Calvados, pour accueillir en mer le nouveau canot de sauvetage de la SNSM, nommé le Philippe Kieffer, qui s’est fait attendre.
Un moment de fête à ne pas manquer
Des canots, des zodiacs, une dizaine d’embarcations sur lesquelles avaient embarqué les bénévoles de la SNSM et quelques officiels. Accompagnés par la vedette de la gendarmerie, ils sont partis tous ensemble à la rencontre du Philippe Kieffer, un moment de fête qu’il ne fallait pas manquer.
Le Philippe Kieffer arrive vers Ouistreham à la vitesse de 25 nœuds, presque 50 km/h, une vitesse que le Sainte Anne des flots ne peut plus atteindre. ©CLT / Liberté Caen
Le Philippe Kieffer tient son nom du militaire qui a mené les 177 commandos français qui ont débarqué en Normandie le 6 juin 1944.
Un nouveau canot de sauvetage qui remplace le Sainte-Anne, âgé de 30 ans
Depuis 11h45, ce samedi 5 avril, le nouveau canot de sauvetage de la SNSM est amarré dans l’avant-port de Ouistreham, sur la Côte de Nacre (Calvados).
La rencontre se fait en mer, à la hauteur de la bouée de Ouistreham. C’est dans un concert de klaxons et avec des fusées de détresse que le Philippe Kieffer est accueilli par les bénévoles. ©CLT / Liberté CaenVidéos : en ce moment sur Actu
Il a pris place à côté du Sainte Anne des flots, le canot de sauvetage de Ouistreham, qui a servi lors de nombreuses alertes depuis près de 30 ans. Le Philippe Kieffer, commandé il y a trois ans et demi, est enfin arrivé à bon port.
Tous les canots de sauvetage des stations du Calvados se sont élancés en même temps pour accueillir le Philippe Kieffer. ©CLT / Liberté CaenDes pointes de vitesse nécessaire pour des sauvetages en mer
Parti d’Arcachon mercredi 2 avril au matin, le Philippe Kieffer stationnait cette nuit à Cherbourg. Ce matin, à 8h30, c’est Philippe Capdeville, patron du Sainte Anne des flots, qui a pris les commandes et qui est arrivé au large de Ouistreham vers 11h25, à la vitesse de 25 nœuds.
« Presque 50 km/h », commentent Stéphane et Olivier, à bord du bateau de Honfleur.
Aujourd’hui, avec le Sainte Anne, même quand les conditions météo sont très bonnes, on atteint au maximum 18 nœuds, il n’a plus la capacité d’aller au-delà. Avec le Philippe Kieffer, on pourra atteindre des pointes de vitesse parfois nécessaires dans un sauvetage en mer. Mais, une formation avec le nouveau bateau est indispensable.
Stéphane et Olivier
Reynald, très ancien membre de la SNSM de Ouistreham, est monté à bord pour admirer la cabine de pilotage et les commandes du nouveau bateau, le bijou de technologie. ©CLT / Liberté Caen
« Le Sainte Anne, on le connaissait par cœur », reprennent-ils. « On va revoir toutes nos habitudes, les mécanismes acquis pendant l’entrainement qui sont parfois au cœur des sauvetages. Et en plus, le nouveau canot dispose d’un niveau technologique très élevé qu’il va falloir apprendre à maitriser. C’est une nouvelle génération de bateau ».
Concert de klaxons et fusées de détresse
À peine le Philippe Kieffer a-t-il rejoint tous les bateaux escorteurs, qu’une parade s’improvise autour de lui, accompagnée d’un concert de klaxons et de fusées de détresse, jusqu’à son arrivée dans l’avant-port de Ouistreham.
Philippe Capdeville, à sa descente du bateau, très entouré et très ému de devenir le patron du Philippe Kieffer. ©CLT / Liberté CaenUn bateau à 2,6 millions d’euros
À sa descente du bateau, Philippe Capdeville, très ému et très entouré, livre ses premières impressions :
C’est un autre monde, chaque canot marque son époque. Il faudra un peu plus d’un mois avant qu’il soit opérationnel. Une semaine de formation est prévue pour 10 membres de l’équipage, puis pendant deux à trois jours par semaines, nous nous entrainerons, de jour comme de nuit, pour le prendre en main.
Philippe Capdeville, patron des sauveteurs en mer de Ouistreham
Le Philippe Kieffer est un bateau qui a couté 2,6 millions d’euros. « Mais tout le monde a aidé au financement : le siège parisien de la SNSM, la Région, le Département, la commune de Ouistreham, la Communauté Urbaine de Caen la mer, les communes voisines et aussi, les nombreux donateurs », conclut-il.
De notre correspondante Catherine La Torre
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