RAY TANG / Anadolu via AFP
Le roi Charles III assiste à un office de l’Avent à l’abbaye de Westminster à Londres, au Royaume-Uni, le 10 décembre 2025.
Charles III a tenu a partagé une « bonne nouvelle » auprès des Britanniques ce vendredi 12 décembre. Le roi a annoncé que son traitement contre le cancer allait être « réduit » en 2026.
« Je suis aujourd’hui en mesure de vous annoncer la bonne nouvelle : grâce à un diagnostic précoce, à une intervention efficace et au respect des prescriptions médicales, mon programme de traitement contre le cancer pourra être réduit au cours de la nouvelle année », a déclaré le monarque de 77 ans dans un message pré-enregistré fin novembre et diffusé sur la chaîne Channel Four.
La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la Vidéo
« Ce tournant est à la fois une bénédiction personnelle et l’illustration des avancées remarquables réalisées dans le traitement du cancer ces dernières années. Une illustration qui j’espère donnera du courage aux 50 % d’entre nous qui seront diagnostiqués avec cette maladie à un moment de notre vie », a souligné le souverain dans son message de six minutes.
Il a aussi encouragé les Britanniques à faire les tests de dépistage le plus tôt possible, pour se donner toutes les chances de guérison.
Charles III s’est dit « profondément troublé » d’apprendre qu’« au moins neuf millions de personnes dans notre pays ne font pas les tests de dépistage qui leur sont proposés ». « C’est au moins neuf millions d’occasions ratées d’obtenir un diagnostic précoce », a-t-il ajouté. « Un dépistage sauve des vies, tout simplement », a-t-il insisté.
Keir Starmer s’est félicité sur X de ce « puissant message » de celui qui est arrivé sur le trône en septembre 2022. « Je sais que je parle pour le pays tout entier en disant que je suis heureux que son traitement contre le cancer soit réduit l’an prochain », a estimé le Premier ministre britannique.
Fin d’un tabou
Le roi, qui avait annoncé le 5 février 2024 qu’il souffrait d’un cancer sans en révéler la nature, n’a cependant pas donné plus d’indications ce vendredi à ce sujet. Dans son message, il a cité à deux reprises le cancer de l’intestin mais des sources royales ont souligné qu’il ne fallait y voir aucun « lien personnel » avec sa maladie.
L’annonce début 2024 par le palais de la détection du cancer de Charles, à l’occasion d’une intervention liée à une hypertrophie de la prostate, avait mis fin à un tabou : historiquement, les monarques restaient muets sur leur état de santé.
Le mois suivant, la princesse Kate avait elle aussi annoncé être atteinte d’un cancer, sans là encore en préciser la nature. En janvier 2025, elle faisait savoir qu’elle était en rémission.
Pour Charles, le palais avait précisé en février 2024 qu’il avait entamé « un programme de traitements réguliers », pendant lequel il renoncerait aux évènements publics mais continuerait à travailler chez lui.
Deux mois plus tard, en avril 2024, il renouait avec les sorties, en se rendant dans un centre londonien de traitement du cancer, accompagné de la reine Camilla. Dans un échange avec une patiente, il avait évoqué le « choc » qu’avait été pour lui l’annonce du diagnostic. Ses médecins s’étaient dit alors « très encouragés par ses progrès ».
« Je tiens le bon bout »
En mars 2025, le roi avait été brièvement admis à l’hôpital après avoir ressenti des « effets secondaires » de son traitement contre le cancer. Un épisode qualifié à l’époque de « petit accroc » par une source royale.
Et en mai, à l’occasion d’une sortie à Bradford, Charles, interrogé par une fleuriste sur sa santé, avait répondu d’un pouce levé, commentant : « j’aimerais croire que je tiens le bon bout ».
Ces derniers mois, Charles a enchaîné les cérémonies – recevant en particulier Donald Trump pour une visite d’État – et les déplacements, surtout au Royaume-Uni mais aussi au Canada en mai ou au Vatican en octobre, pour une prière historique avec le pape Léon XIV.
Lui qui a été le plus vieux à accéder au trône britannique, à l’âge de 73 ans, semble déterminé à communiquer sur son expérience face à la maladie, et à remercier à chaque occasion le personnel médical.
Un diagnostic de cancer est « impressionnant et parfois effrayant », écrivait-il en avril dans une lettre de remerciements aux organisations caritatives britanniques. Ce vendredi, il a répété qu’un tel diagnostic pouvait être « accablant ».