Il arrive qu’un petit signal change le cours des événements, que ce soit en physique, en biologie ou en politique. Or le projet d’accord de paix proposé par les États-Unis n’est pas un petit, mais un grand signal. À cet égard, Donald Trump lui-même joue le rôle d’accélérateur de particules. Conformément aux prévisions initiales, tout devait être réglé avant Thanksgiving [le 27 novembre], puis l’accord signé avant Noël, date à laquelle on aurait été débarrassé de ce fardeau contre nature, à savoir la dernière et très mystérieuse “dispute entre Slaves”. Aussitôt après, le président des États-Unis aurait pu se préparer, très en avance, à recevoir le prix Nobel de la paix 2026.

Certes, ce plan de paix a été conçu maladroitement et comporte des paragraphes étranges – à croire qu’il a été composé par beaucoup de monde et que chacun a rédigé sur un bout de papier toutes les propositions possibles –, mais sa simple apparition permet d’envisager une sortie accélérée de cette “guerre d’usure” [l’auteur fait ici référence au plan initialement proposé par Washington, composé de 28 points].

Il faut bien comprendre – et cela, les marchés ne le comprennent pas, assoiffés qu’ils sont de bonnes nouvelles “géopolitiques” – que le plan de paix tel qu’il a été présenté ne peut pas fonctionner. Cela