Le premier téléphérique urbain d’Île-de-France, baptisé le C1, est inauguré dans le Val-de-Marne ce samedi 13 décembre. Il doit desservir 4 villes du département, et permettre de réduire le temps de trajet par deux, pour le plus grand bonheur des habitants.
Comme un air de montagne… Le premier téléphérique d’Île-de-France va entrer en fonction aujourd’hui ! C’est le plus long téléphérique urbain d’Europe, avec un tracé de 4,5 km entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges.
4 villes du Val-de-Marne seront desservies par ce mode de transport original. Les passagers voyageront au-dessus des routes et autres obstacles dans l’une des 105 télécabines. Des œufs, comme à la montagne, mais pour relier plusieurs villes de région parisienne. Avec le gros avantage d’éviter les bouchons et réduire le temps de trajet par 2. Il a été mis en service en fin de matinée ce samedi 13 décembre à 11h.
« C’est vraiment pratique »
Un nouveau mode de transport en commun qui pourrait bien changer la vie des habitants rencontrés par RMC. C’est un peu comme à la montagne. Des cabines qui ralentissent quand elles arrivent à quai, de grands pylônes reliés par des câbles. Sauf qu’ici pas de piste à survoler, mais des immeubles et des routes. Claudine est impatiente: « je suis trop contente, comme je ne vais pas aller au ski car je n’ai pas les moyens, au moins j’ai le téléphérique dans ma ville. »
« Il suffit qu’on ait de la neige en janvier, et là ce sera top », se réjouit-elle.
Avec en prime, une vue sur la Tour Eiffel quand le ciel est dégagé. Mais surtout, dans les airs, pas d’embouteillages: « si je prends mon bus pour aller au métro à Créteil, c’est bouché j’en ai pour 30 minutes. Là avec le téléphérique, c’est quoi ? 5 minutes. »
Un téléphérique accessible comme n’importe quel bus ou métro: « c’est quand même assez rapide, il y en a beaucoup. Je monterai c’est sûr, je trouve ça génial. »
« On avait un peu l’impression d’être défavorisés. Quelqu’un qui veut sortir sur Paris, c’est vraiment pratique », reconnaît un habitant à RMC.
11.000 voyageurs attendus par jour
Plus que le quotidien, c’est aussi les communes qui vont évoluer. Près du chantier de la station, la maire de Limeil-Brévannes Françoise Lecoufle se réjouit: « on va exister sur la carte. La ville qui existe avec, à la fois, ses habitants, ses emplois et sa possibilité de se déplacer facilement. »
Et alors que 11.000 voyageurs sont attendus chaque jour sur cette ligne, Arnaud Crolais, directeur des infrastructures chez Île-de-France Mobilités, affirme qu’il « apportera une vraie révolution. » C’est, selon lui, « une vraie desserte importante et de qualité. » Mais pas seulement.
« C’est aussi un transport garanti en temps de parcours puisque c’est 18 minutes pour faire les 4,5 km, par rapport à des bus qui, aujourd’hui, mettent au moins 40 minutes pour faire le même trajet », justifie le porte-parole.
« Sur une journée ça peut faire au moins une demi-heure de gagnée dans sa journée pour des loisirs, pour la vie », poursuit Arnaud Crolais. Avant de conclure: « là vous dépendez d’aucuns bouchons et vous pouvez juste admirer la vue. »
Les travaux ont duré 3 ans avec un investissement de 132 millions d’euros. Le téléphérique est désormais accessible avec le pass Navigo et Liberté +. Pour cette première journée, il circulera jusqu’à 00h30. Il circulera ensuite selon ses horaires définis: de 5h30 à 23h30 en semaine et jusqu’à 00h30 le week-end, avec une cabine toutes les 30 secondes tous les jours, et 10 places assises.
Clara Gabillet et Guilhem de Prevoisin avec Solenn Guillanton