Les chiffres sont éloquents. Presque un Français sur dix serait concerné par ce trouble neurologique invalidant. Le syndrome des jambes sans repos – appelé aussi syndrome de Willis-Ekbom, des noms de deux neurologues, l’un Anglais et l’autre Suédois – se matérialise par un besoin incontrôlé de bouger les jambes, surtout le soir au moment d’aller au lit, et la nuit.

Bruno Texier, 65 ans, aujourd’hui à la retraite, vit à Salon-de-Provence. Picotements, fourmillements, décharges électriques, et de fait, répercussions sur son sommeil, ont perturbé durablement son quotidien. « 25 ans que je souffre du syndrome des jambes sans repos sans pouvoir vraiment bien décrire un mal comme celui-là. Au moment même où je vous parle, j’ai du mal à poser des mots », dit-il.

Pour se sentir moins seul, il a adhéré il y a quelques années à l’association France Ekbom, une association qui permet avec des membres de la France entière d’échanger sur ce sujet sensible. « Chacun parle de son expérience, de son vécu. Nos histoires se ressemblent. Ce sont les mêmes désagréments, les mêmes difficultés à trouver le repos. Le problème est neurologique et souvent combiné avec un facteur métabolique, une carence en fer….