Par
Isabelle Villy
Publié le
13 déc. 2025 à 12h08
À Saint-Georges-sur-Fontaine près de Rouen où il réside avec ses parents, Valentin Potel ressemble à tous les adolescents de son âge. À 11 ans, actuellement en 6e au collège d’Isneauville, il nous reçoit d’ailleurs avec un peu de timidité… mais celle-ci disparaît très vite et comme par enchantement dès qu’on aborde sa passion, le karting. Passion qu’il partage d’ailleurs avec son père qui suit les exploits de son fils avec beaucoup d’attention… et de rigueur ! C’est la clé : pour réussir, il faut faire les choses bien et jamais à moitié.
Rencontre.
Depuis l’âge de cinq ans sur la piste
« Je fais du karting depuis que j’ai six ans. Mon père m’a emmené quand j’avais cinq ans sur une piste, à Anneville-Ambourville et j’ai tout de suite voulu être inscrit dans un club », raconte Valentin. Cinq ans plus tard, sa passion ne s’est pas démentie et il a parcouru du chemin : il a intégré la Team CMK Competition, avec un team manager en la personne de Cyrille Martin.
Depuis deux ans, le jeune pilote fait de la compétition, dans le cadre du Challenge Normand. Et en cinq courses, il s’est classé 7e sur 52 pilotes : une belle performance assurément, mais qui laisse à Valentin encore de la marge pour progresser. C’est d’ailleurs ce qu’il s’efforce de faire lors des entraînements :
Il faut apprendre le circuit pour s’améliorer. Quand on est sur la piste, on va chercher les chronos et on cherche à perfectionner le pilotage.
Valentin
Passage dans la catégorie supérieure
L’adolescent va d’ailleurs devoir poursuivre un entraînement encore plus poussé : il va désormais concourir dans la catégorie supérieure, en National. « Je suis trop grand, donc mon poids est trop important pour la catégorie actuelle. Je vais donc aller chez les grands », sourit Valentin, pas du tout effrayé par cette perspective : il a en effet déjà calculé que dorénavant, dans la catégorie du dessus, ce sera lui le plus léger.
Autant dire qu’il va profiter de cet avantage pour tenter de performer, même s’il n’oublie pas que le nombre de pilotes engagés sera plus important. « Il sera le plus jeune de la Team, il pourra profiter de l’expérience des autres », constate son père, fier de son fils.
Une passion qui a un coût
La passion du père et du fils a en tout cas un coût, d’autant plus important avec le passage en National : le prix du karting s’élève en effet à 8 000 ou 9 000 euros. Et comme les professionnels et autres grands pilotes, Valentin peut déjà compter sur des sponsors : Maxime Souali Paysage à Quincampoix, Atelier d’Ines encadrements à Mont-Saint-Aignan, Mathieu Pothier Fermetures à Belbeuf ou encore StéphaniepointCom.
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Aller vite, bien piloter, savoir lire la course : autant de facteurs que Valentin va donc continuer à devoir gérer et pour être en bonne condition physique, il pratique le triathlon (natation, vélo et course à pied), avec un coach. Être bien dans sa tête : c’est aussi la condition indispensable pour devenir un bon pilote et le père de Valentin est confiant, même s’il sait que dans le sport automobile, le risque existe : « Il ne faut pas penser au crash, il faut être focus sur la course », affirme-t-il.
Un rêve : les 24 h du Mans Endurance
Et Valentin semble déjà, pour sa part, focus sur son avenir : son rêve, en effet, est de participer aux 24 Heures du Mans Endurance. Ses voitures préférées ? BMW et Porsche, excusez du peu ! De toute manière, l’adolescent ne voit pas sa vie ailleurs que dans le monde de l’automobile : pilote instructeur, c’est ainsi une profession qu’il pourrait envisager d’exercer.
En attendant, l’été dernier, et pour ne pas oublier qu’il est encore adolescent, le jeune Valentin a participé à la course de caisses à savon qui s’est déroulée à Clères : « j’ai fait ça pour m’amuser », sourit Valentin, qui a tout de même terminé à la seconde place ! Graine de champion ne saurait mentir…
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