Le maitre de conférences de Lyon 2 prépare sa riposte contre les diffamations propagées dans certains médias – Photos DR
Texte : Marco Polisson – Depuis l’agression dont il a été victime début avril de la part d’une vingtaine d’individus masqués dans son cours et leurs cris haineux de « racistes, sionistes, vous êtes les terroristes », le maître de conférences de Lyon II a été submergé de messages de solidarité, venus des plus hautes sphères de l’Etat, d’une partie du corps professoral et du grand public.
Sur le réseau professionnel LinkedIn, Fabrice Balanche a adressé « un grand merci à tous ceux qui m’ont apporté leur soutien. Veuillez m’excuser si je ne peux pas répondre à chacun individuellement, le temps me manque, en particulier pour préparer ma défense contre la diffamation qui se propage dans les médias et les réseaux sociaux ».
En effet par un singulier renversement de valeurs, il est présenté dans certains médias comme l’agresseur depuis son lâchage par Isabelle von Bueltzingsloewen, présidente de l’université Lyon II, dans une interview à l’hebdomadaire Tribune de Lyon. Le maire de Bron Jérémie Breaud lui avait dans la foulée apporté un soutien remarqué en le recevant dans son bureau de l’hôtel de ville.
Apologie du chef terroriste islamiste libanais
En revanche, et sans surprise, les élus écologistes Grégory Doucet, (éphé)maire de Lyon, et un « sénateur » vert inconnu avaient couvert de fleurs bio la présidente de Lyon II » qui, non contente de son lâchage, avait également dit réfléchir à la place du professeur Francis Balanche au sein de « son » université. Une incroyable menace après l’agression subie.
Mais au-delà de sa propre personne, c’est l’image même de Lyon II qui en ressort délabrée. D’autant que nos confrères d’Atlantico viennent d’exhumer un post X émanant de Willy Beauvallet-Haddad, vice-président de Lyon II dans lequel il fait l’hommage funèbre de Hassan Nasrallah, le leader islamiste du Hezbollah tué par l’armée israélienne en septembre 2024.
Face à ces dérives institutionnelles, les patrons de la Région AURA ont demandé une mission d’évaluation sur l’Université Lyon II qui devrait logiquement se traduire par une suppression de ses subventions, comme pour Sciences Po Grenoble. Dans les milieux professionnels du recrutement, les CV des étudiants estampillés Lyon II sont en passe de devenir persona non grata.
Veille permanente sur les réseaux sociaux et les médias
L’enseignant n’en a donc pas fini avec cette affaire qui, s’il n’y prenait garde, pourrait entacher durablement sa réputation et sa carrière. Interrogé par Lyon People, il reconnait qu’il est « difficile de se battre sur plusieurs fronts, il faudrait multiplier les procès. Il faut accumuler les attaques diffamatoires pour être sûr d’obtenir gain de cause ».
Il lui faut néanmoins être très vigilant pour éviter que des contrevérités ne soient propagées dans les médias : « Je dois suivre de près toute l’information relative à cette affaire et, au besoin, demander une correction. » Un exercice fastidieux compte-tenu des partis pris idéologiques dominants chez les journalistes, en local comme au national.
« Certains médias s’y prêtent volontiers et en toute bonne foi, comme France 3, Le Monde, le Huffington et BFM. D’autres refusent de modifier leurs articles, même quand je prouve qu’ils contiennent des informations erronées. Blast, qui rêve d’être Médiapart, est le plus fourbe. Quant à « La Tribune de Lyon » et « 20 Minutes », ils devraient certainement revoir leur processus de sélection des stagiaires de troisième qui rédigent leurs articles ».
Un nouveau flop pour La Tribune de Lyon qui, depuis 2020, a perdu son indépendance éditoriale et a toujours pris le parti des agresseurs contre celui des victimes – notamment sur le sujet sensible de la démolition de Lyon opérée par les élus écologistes et du procès qu’ils intentent à Lyon People. Selon un rapport de la chambre régionale des comptes, le groupe Rosebud, éditeur de l’hebdomadaire a reçu, de la seule ville de Lyon, 76 120 euros sur l’année 2022. Ceci explique sans doute cela.