• C’est une nouvelle ligne de transports qui vient de s’ouvrir en Île-de-France.
  • Elle n’est ni sur, ni sous le sol, mais à 40 mètres d’altitude.
  • La C1, c’est son nom, reliera 5 stations du Val-de-Marne, deux fois plus vite que le bus.

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Le 13H

Il régnait comme une ambiance sport d’hiver, ce samedi matin à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne). Pas de ski, ni de neige à l’horizon dans cette vaste plaine. Pourtant, les télécabines sont bien les mêmes qu’à la montagne. « C’est confortable, c’est presque touristique à la limite », réagit un des premiers passagers, dans le reportage du 13H ci-dessus. Altitude de croisière : 40 mètres au-dessus du sol, de quoi donner le vertige aux premiers voyageurs. « Papa, c’est normal que ça fasse bruit quand on passe par là ? », demande un enfant légèrement inquiet. 

Deux fois plus rapide que le bus

Avec un parcours de 4,5 kilomètres, et 5 stations au total, ce téléphérique urbain va surtout faire gagner du temps aux habitants. Parce que certaines villes reliées par ce nouveau transport en commun n’ont aujourd’hui ni métro, ni RER, ni tram. Avec ces cabines, il faut 18 minutes pour parcourir l’ensemble de la ligne, de la station Pointe-du-Lac, à Créteil, à la station Villa-Nova, à Villeneuve-Saint-Georges, en passant par Limeil-Brévannes et Valenton. C’est deux fois plus rapide que par le bus. 

« Il y a pas mal de circulation en allant vers Créteil, ça permet de fluidifier la circulation », apprécie un père de famille au micro de TF1. Au total, 105 cabines, de 10 places chacune, circulent depuis ce matin. De quoi transporter 11.000 personnes par jour. Aux portes de Paris, dans un paysage sans relief, l’idée pouvait surprendre. Mais construire une ligne de tram était tout simplement impossible. 

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« Il fallait enjamber un large faisceau ferroviaire, il fallait passer sur des routes départementales, il fallait passer sur une zone forestière », rappelle Laurent Probst, le directeur général d’IDF Mobilités, « les pylônes et le câble permettent de construire beaucoup plus facilement. » L’autre avantage, c’est le coût : « On est à un peu moins de 30 millions d’euros du kilomètre. Un tramway, on est au-dessus de 40 millions d’euros du kilomètre », précise le responsable. 

Plus long téléphérique urbain d’Europe, et le premier en Île-de-France, le C1 est le septième du genre en France. L’idée fait déjà des émules : parmi les premiers voyageurs ce samedi matin, les maires d’autres villes sont venus tester le téléphérique. Avec le projet, pourquoi pas, d’en construire un chez eux.

La rédaction de TF1info | Reportage : Nathalie PELLERIN et Lucas LASSALLE