© Joséphine Brueder / Ville de Paris - Plus de 175 000 personnes ont profité des sites de baignade en eau libre à Paris, sur la Seine, la Marne et le Bassin de la Villette.

© Joséphine Brueder / Ville de Paris – Plus de 175 000 personnes ont profité des sites de baignade en eau libre à Paris, sur la Seine, la Marne et le Bassin de la Villette.

À l’été 2025, Paris a franchi une nouvelle étape dans la reconquête de ses eaux de baignade. Selon la dernière étude de l’Apur, 175 000 personnes se sont baignées dans les différents sites autorisés, un chiffre en forte hausse par rapport aux années précédentes.

L’étude rappelle qu’il s’agit de toutes les baignades en eau libre, incluant les sites de la Seine, de la Marne et du Bassin de la Villette, confirmant ainsi l’engouement croissant pour ces nouveaux espaces de loisirs. Dans son analyse générale, l’Apur souligne que “les sites de baignade constituent des lieux accessibles, gratuits et attractifs qui ont transformé les pratiques estivales des Parisiens”.

Un public jeune, urbain et majoritairement parisien

L’étude met en lumière un public particulièrement jeune : la majorité des baigneurs avait moins de 35 ans. Selon l’Apur, “les baignades en eau libre attirent surtout des habitants des quartiers proches, pour qui la proximité constituait un facteur déterminant”.

Les Parisiens représentaient la grande majorité des usagers, devant les habitants du Grand Paris et les touristes. Cette fréquentation “révèle une appropriation locale et régulière des sites”, observait l’étude.

© Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris – L’étude met en lumière un public particulièrement jeune : la majorité des baigneurs avait moins de 35 ans. Seine, Marne, Villette, des motivations différentes selon les lieux

Les enquêtes de terrain montrent que les motivations varient fortement d’un site à l’autre. L’Apur explique que “la baignade est perçue à la fois comme une activité sportive, un moment de détente ou une expérience plus exceptionnelle selon les sites” : 

  • La Seine, dont les ouvertures restaient encore partielles en 2025, a attiré un public plus curieux, souvent venu pour “tester un lieu emblématique”.

  • La Marne accueillait davantage de familles à la recherche de fraîcheur.

  • Le Bassin de la Villette rassemblait un public mixte, alternant baignade libre et activités encadrées.

Les baigneurs interrogés ont décrit une forme de “redécouverte de l’eau en ville”, longtemps impensable dans la capitale.

Des obstacles persistants à la baignade dans Paris

L’étude relève aussi les freins à la pratique. Selon l’Apur, “la qualité de l’eau, même lorsqu’elle était conforme, restait un sujet de vigilance et d’appréhension pour une partie des usagers”.

Le manque d’informations en temps réel sur l’ouverture ou la fermeture des sites constituait également un obstacle. Comme l’indique l’étude, “une communication plus régulière et plus visible renforcerait la confiance des usagers et leur fidélisation”.

© Apur – Nombre de baigneurs à Paris par site de baignade lors de l’été 2025. Des pratiques saisonnières mais appelées à se développer

La baignade à l’été 2025 à Paris est restée une pratique très concentrée sur les journées chaudes de juillet et août. Les pics de fréquentation confirment “un usage fortement météosensible”, note l’Apur.

Pour autant, les auteurs de l’étude estiment que l’offre de baignade “s’inscrit durablement dans les usages urbains”, portée par les nouveaux aménagements et par l’évolution des attentes en matière de loisirs gratuits.

Comme le résume l’Apur, “la baignade en eau libre a créé un nouvel horizon récréatif à Paris, mais son développement doit s’accompagner d’une vigilance continue”.

Si Paris concentre l’essentiel des baigneurs, l’Apur rappelle que le phénomène a gagné toute la métropole. L’étude souligne que “la généralisation des sites de baignade en eau libre dans le Grand Paris participe d’une transformation profonde du rapport des habitants à leur environnement”.