Il y a des lieux qui ressemblent à ceux qui les habitent. Pour
Thierry Lhermitte, ce refuge se trouve bien loin des plateaux
de tournage, au cœur d’un département qu’il chérit pour son
silence, sa rudesse et sa beauté brute : le
Cantal. À 73 ans, l’acteur du Dîner de cons et du
Père Noël est une ordure a choisi de s’ancrer dans un
décor presque hors du temps, un coin de campagne où les journées
s’égrainent au rythme des chevaux et des chemins forestiers.
Cette retraite, il l’a voulue intensément. Il l’a même rêvée,
comme il l’a reconnu auprès de France Info, en évoquant cette
recherche un peu obsessionnelle d’un endroit cumulant trois
éléments indispensables : des prés, des arbres et de
l’eau. Une combinaison plus rare qu’on ne l’imagine.
Trouver un terrain réunissant tout cela relevait presque du
défi.
Thierry Lhermitte ouvre les portes de sa maison
Et pourtant, le comédien a fini par tomber sur ce lieu qui
correspondait exactement à ce qu’il imaginait, au point d’en parler
comme d’un « fantasme survivaliste ». Loin
de tout, dans une nature intacte et sévère, il vit un quotidien
volontairement simple : « très isolé, très calme et très
beau », confiait-il à Gala, heureux d’avoir trouvé ce
coin de France où personne ne vient par hasard.
Ce cadre n’est pas seulement un décor : il est aussi le théâtre
de l’autre passion de Thierry Lhermitte, l’éthologie
équine. L’acteur élève des chevaux mais surtout, il
partage son savoir. En Charente-Maritime, il dispense des stages
pour apprendre à communiquer avec l’animal autrement, en finesse,
en observation, en patience. Devant les caméras de France 3, il
racontait avec enthousiasme à quel point le cheval est attentif à
la moindre attitude humaine : « Lui, il n’a que ça à faire de
nous regarder », disait-il avec humour, avant d’ajouter qu’un
cheval comprend très vite lorsque l’être humain sait formuler une
demande claire.
Un lieu qui met en avant sa passion
pour les chevaux
Cette
vie rurale contraste fortement avec son parcours débuté dans le
tumulte parisien, mais l’acteur assure ne rien regretter. Dans
La Tribune du dimanche, il confiait que ses proches
auraient peut-être préféré le voir emprunter une voie plus
classique. Mais jeune homme, il ne s’est laissé guider que par ses
envies : « C’était ma décision »,
raconte-t-il en se remémorant ses premiers petits boulots, de
coursier à machiniste, avant que la scène ne s’impose enfin.
Aujourd’hui, ce havre de pierre niché dans un paysage grandiose
lui offre ce que la célébrité ne lui a jamais donné : la
tranquillité absolue.
Un lieu à son image, discret, sincère, et profondément enraciné
dans la nature.