C’est en relevant le courrier dans sa boîte aux lettres que l’actuel maire de Fontaine – et candidat à sa succession – a eu la surprise de découvrir, dans un tract distribué par le collectif « Fontaine nous rassemble », mené par La France insoumise (LFI), Europe Écologie-Les Verts (EELV) et le Parti communiste (PC) pour les prochaines élections municipales, un encadré consacré à ses indemnités de maire. « Des indemnités qui ne correspondent pas à la réalité », insiste Franck Longo. « J’ai voulu couper court, car je ne comprends pas que l’on puisse mentir. Alors la meilleure des réponses, c’est bien sûr la transparence. »
Il a alors entrepris de rendre publiques, sur les réseaux sociaux de la Ville – sous la forme d’un communiqué – ainsi que sur sa propre page Facebook, ses fiches de paie des trois derniers mois. « Il est dit sur le tract que je gagne 4 125 euros bruts. Or, preuve à l’appui, je touche 3 356 euros bruts, soit 2 389 euros nets avant impôt et un peu moins de 2 000 euros après impôt », poursuit Franck Longo qui affirme également avoir été « attaqué sur les investissements en matière d’éducation ».
« On me reproche de ne pas avoir assez investi, mais c’est faux : j’ai plus investi dans l’éducation ces six dernières années, à hauteur de 800 000 euros par an en moyenne, contre 250 000 euros par an auparavant, durant vingt ans », précise-t-il, avant d’évoquer une possible « confusion ». « Peut-être se sont-ils trompés de mandat, ont-ils confondu avec l’ancienne municipalité ? », ironise-t-il.
La tête de liste conteste les chiffres et la méthode
Quoi qu’il en soit, Claudine Didier, communiste et tête de liste « Fontaine nous rassemble », se défend. « Il n’a jamais publié ses revenus auprès de l’autorité adéquate, comme il est de son devoir de le faire, explique-t-elle. De surcroît, nous l’avons souvent entendu dire qu’il gagnait peu, mais il est pourtant conseiller métropolitain et conseiller départemental, en plus de ses fonctions de maire. »
Selon Claudine Didier, le cumul de ses mandats ainsi que la « non-divulgation de ses indemnités » les ont poussés « à en faire une estimation ». « Qu’il arrête de dire qu’il touche peu et qu’il commence par être plus transparent. Nous n’avons fait qu’estimer les montants de ses indemnités afin de le pousser à les publier ; c’est d’ailleurs chose faite. »
Concernant les investissements de la Ville en matière d’éducation, Claudine Didier poursuit : « Nous trouvons que la communication autour de ces investissements est très bien faite, mais, dans le détail, toutes les opérations restent très opaques. Les seuls résultats dont ils peuvent tirer profit sont ceux des investissements de l’ancienne municipalité », conclut-elle.
De son côté, Franck Longo assure avoir déposé plainte pour diffamation et écrit au procureur de la République.