Depuis près de trente ans, Gaëtan Chataignier filme son copain Philippe Katerine. Avec son documentaire « T où Philippe Katerine? » à voir sur Play RTS, le réalisateur replonge dans ces images accumulées pour tenter de comprendre comment et pourquoi « son pote artiste » est devenu un tel phénomène.
Le documentaire inédit, intitulé T où Philippe Katerine / Doc Portrait / 64 min. / samedi à 10:40 offre une exploration fascinante de la carrière et de la personnalité de cet artiste inclassable et poète qui a su, au fil des décennies, marquer le paysage musical et artistique français. Réalisé par son ami de longue date, le musicien et réalisateur Gaëtan Chataignier, ce portrait intime retrace le parcours atypique d’un homme qui, malgré une timidité et une fragilité d’enfance, est devenu un véritable phénomène artistique.
Le documentaire s’ouvre sur une image saisissante: Philippe Katerine chantant lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, nu et peint en bleu. Cette scène, à la fois déroutante et emblématique de l’artiste, soulève la question centrale du film: « comment en est-il arrivé là ? ». Gaëtan Chataignier, qui connaît Philippe Katerine depuis trente-cinq ans, s’est replongé dans des décennies d’archives pour tenter de percer le mystère de cette trajectoire unique.
>> Voir le documentaire « T où Philippe Katerine? » : T où Philippe Katerine / Doc Portrait / 64 min. / samedi à 10:40 Des débuts discrets à la reconnaissance publique
L’enfance de Philippe Katerine est marquée par une opération cardiaque à l’âge de huit ans, un événement qui aurait pu lui coûter la vie. Cette fragilité initiale contraste fortement avec l’artiste audacieux et provocateur qu’il est devenu. Ses débuts musicaux, avec l’album « Les mariages chinois » en 1991, révèlent un univers fait de chansons légères et poétiques. Il connaît alors un petit succès d’estime, notamment avec le titre « Jardin anglais », inspiré par Genève et le lac Léman. Les paroles de cette chanson sont d’ailleurs exposées au musée du Léman.
C’est en 2005 que Philippe Katerine explose auprès du grand public avec le tube « Louxor, j’adore », extrait de son album « Robots après tout ». Le clip de cette chanson, tourné dans sa région natale en Vendée, est un moment clé de sa carrière, marquant son passage d’un cercle de fans restreint à une reconnaissance nationale.
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
Accepter Plus d’info
Un artiste aux multiples facettes
Le documentaire met en lumière la diversité des talents de Philippe Katerine. Au-delà de ses albums et ses chansons, il est également reconnu comme écrivain, dessinateur, plasticien et acteur. Sa performance dans le film « Le grand bain » de Gilles Lellouche lui a même valu un César du meilleur acteur dans un second rôle. Cette polyvalence artistique est un fil rouge du film « T où Philippe Katerine? », qui explore comment l’artiste a su naviguer entre ces différentes expressions, toujours avec une touche d’originalité et de poésie.
Gaëtan Chataignier, qui a également réalisé de nombreux clips pour Philippe Katerine (et a même remporté une Victoire de la musique pour le clip « La banane » en 2011), offre un regard privilégié sur l’artiste. Le réalisateur a accumulé des images pendant près de trente ans, le filmant dans sa vie quotidienne, en tournée, et recueillant les témoignages de ses proches (sa mère, sa fille, sa sœur). Un travail de longue haleine qui a permis à Gaëtan Chataignier de dresser dans son documentaire un portrait « touchant, drôle et émouvant » d’un artiste « singulier ».
Sujet radio: Davy Bailly-Basin
Adaptation web: ld
« T où Philippe Katerine? » de Gaëtan Chataignier, à voir sur T où Philippe Katerine / Doc Portrait / 64 min. / samedi à 10:40 jusqu’en mars 2026.