Pancartes en main, guidés par la porte-parole du collectif, Nathalie Prost, une quarantaine de manifestants s’élancent, ce samedi 13 décembre au matin, vers le Super U en contrebas. Objectif : alerter commerçants et habitants de l’avenue des Chutes-Lavie, sur la problématique des riverains du « bas » du quartier. Depuis plusieurs mois, le collectif proteste contre la fermeture de l’accès piéton à la cité-jardin des Chutes-Lavie, rue Pépinière, leur raccourci pour rejoindre le noyau villageois.

Mathieu et Apolline, 34 et 32 ans, sont venus avec leur petit garçon en poussette et leur chien. « On doit faire le détour par le boulevard Guigou pour rejoindre les commerces des Chutes-Lavie. Les trottoirs sont très étroits et les voitures roulent très vite », s’inquiète ce jeune papa, installé il y a quatre ans. À l’époque, le portail avait déjà été totalement fermé par le bailleur Provence Métropole Logement (PML, ex-HMP), pour des raisons de sécurité.

D’où l’étonnement de Solange Biaggi (LR), présidente de Provence Métropole Logement. À trois mois des élections municipales, elle dénonce « un coup politique. Les résidents ont voté à nouveau et ils veulent que ça reste fermé ». « Nous sommes apolitiques, assure Nathalie Prost. Nous avons invité les élus de tous bords aujourd’hui, dont Bruno Gilles, qui n’est pas venu. » Contacté, l’ancien maire de secteur (Horizons), lui-même enfant des Chutes-Lavie, n’a pas souhaité commenter. Dans leur combat, les habitants ont reçu le soutien du maire (PM) de secteur Didier Jau, présent ce samedi : « Ce mur est une entrave à des structures publiques comme la crèche, le jardin, le centre municipal d’animation… Nous militons pour une meilleure marchabilité de la ville. »

Fin novembre, le maire Benoît Payan (DVG) s’en est mêlé en réclamant dans un courrier à Solange Biaggi de rouvrir le portillon de la rue Pépinière. « Je vais lui répondre, assure la présidente de PML. Mais bon, on sait bien que ce problème ne concerne que quatre ou cinq personnes qui veulent gagner du temps en passant par là. »