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Ce samedi 13 décembre 2025, la dernière des 207 vaches du Gaec Mouriscou aurait été abattue, suscitant des tensions et des rumeurs. Une cagnotte solidaire a été lancée pour soutenir la famille.

La dernière vache du cheptel du Gaec de Mouriscou, aux Bordes-sur-Arize (Ariège), aurait été abattue ce samedi vers 17 heures. Au total, il aura fallu près de deux jours pour venir à bout des 207 blondes d’Aquitaine de l’exploitation familiale de Bordes-sur-Arize, frappée par les mesures sanitaires après la découverte d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse ce mardi 9 décembre 2025.

Pourtant, selon nos informations, la famille aurait affirmé avoir été informée vendredi par les services de l’État que toutes les vaches avaient été euthanasiées dans la journée. Contactée la préfecture de l’Ariège explique qu’elle ne « communique pas sur le déroulé de l’opération au nom du bien-être animal ».

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Autre point de tension : la famille n’aurait pas eu accès à l’étable où se trouvaient les animaux pendant toute la durée de l’opération. Une situation vécue comme une mise à l’écart, alors que des rumeurs circulaient sur le sort des bêtes, notamment selon lesquelles elles n’auraient pas été nourries depuis 48 heures. Des affirmations formellement démenties par la préfecture ce samedi 13 décembre 2025. « Les animaux ont été nourris par les services de l’État et nous n’avons pas interdit l’accès à la famille, c’est faux », fait savoir la préfecture.

Une cagnotte

Face au choc humain et économique qui a touché la famille ariégeoise, un élan de solidarité s’organise. Le club de rugby VAL XV a lancé une cagnotte. « Jonathan, jeune joueur junior du club, et sa famille traversent une période très difficile après la perte de leur cheptel. Nous partageons cette cagnotte pour leur apporter un soutien, aussi minime soit-il, afin de les aider à tenir et relancer leur exploitation. Merci à celles et ceux qui pourront aider ou partager. Force et courage à toi Jo et ta famille bien sûr. Je crois qu’il y a des copains qui vont jouer pour toi cet après-midi », écrit le club dans son message de soutien.

Alors que les carcasses ont été évacuées et que le silence est retombé sur l’exploitation, la famille, elle, doit désormais faire face à l’après.