Il est presque 18 h en ce début de semaine de décembre. Sur le parking relais Les Préales, situé près de Baud-Chardonnet à Rennes, les voitures stationnées se comptent sur les doigts de deux mains. Pour le parc vélo, il en suffit d’une seule. Des huit parkings relais installés dans la capitale bretonne, il s’agit de celui dont le taux d’occupation est de loin le plus faible. Dans la station-service à proximité, on joue même l’étonnement : « Ah bon, il était ouvert ? Je croyais qu’il était en travaux. »
Seulement quelques voitures sont stationnées. (Le Télégramme/Jean-François Chesnay)
Selon les chiffres de l’Audiar, agence d’urbanisme de Rennes métropole, le taux d’occupation atteignait difficilement les 11 % de sa capacité en octobre 2024 (sur 263 places au total). En comparaison, le parking Henri-Fréville (391 places) culmine à 91 % de taux d’occupation et celui de Cesson-Via Silva (794 places) atteint 53 %.
Une situation contraire
Comment expliquer une si faible fréquentation ? Pour Marie, retraitée croisée dans le parking avec son véhicule, cette désertion est due à des travaux. « Il a été longtemps fermé », soutient Marie, qui a utilisé le lieu à plusieurs reprises et qui revenait pour la première fois. Sur place, quelques barrières rouges et des tuyaux sont d’ailleurs encore en place. Un mini tractopelle également. « Ils ont installé des panneaux photovoltaïques », précise la retraitée.
Pour autant, le résultat du parc les Préales annonce une dynamique inverse des autres infrastructures puisque selon l’étude, « la fréquentation des parcs relais a continué d’augmenter en 2024 (+ 12 % sur un an), y compris celle des parcs relais de la ligne a, pour atteindre globalement le double de la fréquentation par rapport à 2021 ». Celui des Préales suit une courbe inverse puisque depuis 2021, son taux d’occupation ne cesse de diminuer.
Quels atouts ?
Selon cette riveraine, si ce parking ne dessert par une station de métro comme les autres pour attirer les automobilistes, il possède d’autres atouts. « Il est très bien quand on habite à Cesson et du côté de Beaulieu. Il permet d’être rapidement dans le centre-ville. » En bus, via les lignes C4 ou C6, un quart d’heure suffit à rejoindre République. Pour la retraitée, il s’agit « d’une question d’habitude ».
Contactée, la Ville de Rennes n’apporte pas d’éclairage sur la baisse de fréquentation. Elle assure toutefois que « le parc relais Les Préales s’inscrit pleinement dans la stratégie de développement des transports en commun menée par Rennes Métropole, en proposant une alternative de stationnement très économique aux automobilistes souhaitant rejoindre le centre-ville. »