l’essentiel
La péniche Frankielanuit à Toulouse n’est pas seulement un nouveau temple de la musique house. Sa restauration, dirigée par Tom Capou, séduit aussi avec des plats influencés par le Japon et la Méditerranée.
De la péniche Frankielanuit, on connaît la programmation house, qui commence à s’installer dans les agendas des noctambules toulousains depuis son ouverture l’été dernier. Avec Jack de Marseille en résident et une flopée de DJ qui font revivre les belles heures de la musique électro, la longue embarcation noire s’anime tous les week-ends sur l’allée de Barcelone. Ce qui est moins connu, c’est sa partie restauration, accessible midi et soir, et c’est bien dommage, parce que là aussi, le gérant Mathieu Bonnefont a fait les choses comme il faut.

Tom Capou et Émilien Nimal sont aux fourneaux de la péniche Frankielanuit.
DDM – Sébastien Bellaval
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En recrutant Tom Capou et Émilien Nimal, deux amis qui œuvraient ensemble aux Pieds sous la Table et au Soulier, il a misé sur un duo qui fonctionne, aux fourneaux comme en amitié. « Le concept nous a plu, le lieu, l’ambiance, le côté musique minimale aussi, expliquent-ils. On a eu la chance de pouvoir organiser notre cuisine comme on voulait, au moment des travaux. » On peut donc y déjeuner en terrasse, sous les platanes du Canal de Brienne, lorsqu’il fait beau, ou à l’intérieur, avec vue sur les eaux calmes, avant de pousser les tables pour passer en mode dancefloor (du jeudi au samedi soir).
Leur cuisine, bistronomique, est ouverte à plein d’influences – Japon, Corée, Méditerranée – riche en saveurs et concoctée avec des produits frais, de saison et locaux de préférence. On salue particulièrement le mini-ramen, bouillon champignons et miso, shitakes rôties, poireaux et cacahuètes, qu’on trouve à la carte tout cet hiver, habilement relevé par un beurre de noisettes au citron.
Les entrées peuvent se décliner en tapas à partager autour d’un verre : le poulet frit façon Kaarage est déjà un classique, le houmous de pois chiche est impeccable, goûtu sans être huileux, et les frites maison se dippent dans un délicieux ketchup de betterave. À la carte ce soir-là, l’épaule de cochon confite à la bière et au miel a tutoyé le curry de poisson au lait de coco, rien à redire. Arrosez cela avec une sélection de vins ou, mieux, un cocktail savamment élaboré (le « Honey & smoke » au mezcal, citron vert et Angostura ne s’oublie pas de sitôt) et vous obtenez la garantie d’une soirée réussie. Et le midi, la formule change toutes les semaines, comme ça personne ne s’ennuie.
Frankielanuit, 78 allée de Barcelone, à Toulouse. Restaurant ouvert le midi du mardi au samedi et le soir du mercredi au samedi. Menu midi à 19,50 €.