Par

Glenn Gillet

Publié le

14 déc. 2025 à 11h07

La gauche favorite, mais gare à la division. C’est le principal enseignement d’un sondage réalisé pour les élections municipales du 15 et 22 mars 2026 à Paris par Ipsos-BVA pour Le Parisien-Aujourd’hui en France et publié samedi. Le candidat d’une alliance de gauche PS-PCF-Ecologistes est en tête au premier tour, devant Rachida Dati, et le scénario d’une quadrangulaire au second tour n’est pas à exclure.

Grégoire ou Belliard en tête avec une liste d’union, derrière Dati en cas de division

La première question posée aux sondés (849 Parisiens interrogés la semaine passée) était : « si le second tour avait lieu dimanche prochain et si vous aviez le choix entre les listes suivantes, quelle serait celle pour laquelle il y aurait le plus de chance que vous votiez ? »

Dans l’hypothèse d’une union PS-PCF-Ecologistes dès le premier tour, David Belliard (Écologistes) ou Emmanuel Grégoire (PS) font jeu égal comme tête de liste à 32 %, alors qu’ils sont estimés à respectivement 14 et 20 % s’ils partaient chacun de leur côté. Ian Brossat, candidat pour le PCF, n’est pas représenté dans l’étude. On retrouve ensuite Rachida Dati (LR-UDI et, depuis ce samedi, Modem) qui serait à 27 % devant le candidat de centre-droite Pierre-Yves Bournazel (Horizons et Renaissance) à 13 ou 14 % et ensuite Sophia Chikirou (LFI) à 12 ou 13 %.

Autant de candidats qui pourraient donc se retrouver ensemble au second tour, puisqu’ils dépasseraient les 10 % nécessaires pour qualifier leur liste. En dessous de ce seuil figurent deux personnalités d’extrême droite, toutes deux créditées de 7 % d’intentions de vote : le candidat déclaré Thierry Mariani (RN) et la candidate pressentie Sarah Knafo (Reconquête).

Rachida Dati perçue comme la plus capable d’être une « bonne maire de Paris »

Il s’agit seulement d’intentions de vote déclarées, trois mois avant le scrutin, et certains candidats pourraient faire l’objet de dynamiques d’ici au scrutin. C’est le cas du candidat unique d’une potentielle alliance PS-PCF-Ecologistes qui, s’il est désigné, pourra faire campagne au nom de cette démarche d’union chère aux électeurs de gauche et ainsi lancer une dynamique. C’est aussi le cas de candidats médiatiques comme Rachida Dati, la plus identifiée des candidates parisiennes : 94 % des personnes interrogées la connaissent, loin devant Sarah Knafo, Sophia Chikirou et Emmanuel Grégoire (entre 65 et 63 %) et Pierre-Yves Bournazel, toujours assez mal identifié (47 %).

La question se pose aussi de savoir si les électeurs se rangeront derrière un candidat par adhésion, ce qui signifie souvent une base électorale plus forte que les candidats qui bénéficient plutôt du rejet de leurs adversaires par les électeurs. À ce compte, les Parisiens interrogés sont 41 % à répondre « oui, tout à fait » ou « oui, plutôt » à la question : « diriez-vous que Rachida Dati ferait une bonne maire de Paris ». 30 % répondent de cette manière pour Emmanuel Grégoire, 24 % pour David Belliard, 23 % pour Pierre-Yves Bournazel, 22 % pour Sarah Knafo, 18 % pour Sophia Chikirou et 16 % pour Thierry Mariani.

À noter que les mesures et les thèmes portés par les candidats pendant la campagne influeront nécessairement, de même que la perception du bilan d’Anne Hidalgo. Les personnes interrogées sont 58 % à se dire satisfaits du passage à 30 km/h dans la majorité de la ville, 52 % sur les mesures liées à l’environnement. Ils sont partagés sur la limitation à 50 km/h sur le périphérique (49 % satisfaits, 51 % insatisfaits) mais sont une majorité à se dire insatisfaits du bilan de la maire de Paris sur la propreté (71 %), sur la circulation (69 %), sur les impôts locaux (66 %), le stationnement (65 %) et la sécurité (61 %).

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