C’est un de ces lieux qui font la vie sociale dans nos campagnes. À Hauville, dans l’Eure, la Maison sauvage a été un café au début du XXe siècle, puis une maison de famille par la suite abandonnée. Elle revit aujourd’hui sous la forme d’un tiers-lieu associatif pour favoriser la convivialité et la solidarité villageoise.
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À la campagne, à Hauville dans l’Eure, au beau milieu des pavillons individuels, il existe la Maison sauvage, un lieu collectif. C’est un de ces projets qui ont vu le jour au moment du Covid en 2020, avec une idée : se retrouver.
Un petit groupe de villageois décide alors de racheter une maison à l’abandon. Quelques travaux et années plus tard, c’est à nouveau un lieu de vie.
« Au sein du territoire Roumois-Seine, on est ici dans le secteur où il y a le moins de commerces, le moins de services publics et le moins de salles de spectacle. Ce projet-là a rencontré beaucoup d’intérêt, avec l’idée qu’on pouvait créer ici un lieu de vie, un lieu de lien social », explique Claude Taleb, le président de l’association « Aux idées semées, villages écocitoyens », à l’initiative du projet.

Claude Taleb, président de l’association « Aux idées semées, villages eco-citoyens » à l’origine du projet.
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© Pierre LEONARD/France télévisions
Se parler, se rencontrer. On vient ici pour ça. Et ce ne sont pas les occasions qui manquent : épicerie avec son lot de produits locaux, cours de musique, café philo, atelier réparation de vélo, troc vêtements, soirée jeux, concerts, etc…
Pour nous, ce jour-là, c’est atelier couture avec Catherine. Elle s’est installée dans le village il y a 15 ans. »À la campagne, on est vite isolé chez soi. On rentre du boulot, on ferme le portail. Avant, il y avait les cafés dans les villages. Là, aujourd’hui, il n’y a plus rien. Donc ça nous a permis de recréer une épicerie, un café, un lieu de partage. » nous explique-t-elle.

Catherine Gauriat, responsable de l’atelier couture à la Maison Sauvage
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© Pierre LEONARD/France télévisions
Chaque mercredi, de jeunes parents et leurs enfants rejoignent à leur tour la Maison Sauvage. Ils viennent partager un repas où chacun met la main à la pâte.

Lucie Thibault, secrétaire de l’association « Aux idées semées, villages eco-citoyens
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© Pierre LEONARD/France télévisions
Je voulais vivre à la campagne, mais y ayant déjà vécu, j’avais peur de la sensation d’être isolée, nous explique Lucie Thibault, secrétaire de l’association. Un lieu comme celui-là, ça m’a fait rencontrer des gens que je n’aurais peut-être pas rencontrés. Aussi, j’aime bien l’idée de ne pas aller à Rouen pour tout ce qui est culturel, de ne pas faire des kilomètres et des kilomètres. »
Découvrez la maison sauvage en vidéo avec notre reportage tourné sur place :
durée de la vidéo : 00h04mn12s

Voir la video (4 minutes 12 secondes).
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A Hauville, près des boucles de la Seine dans l’Eure, la Maison sauvage est aujourd’hui un tiers-lieu associatif pour développer la convivialité et la solidarité villageoise.
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©Pierre LEONARD/François PESQUET/France télévisions
Au milieu de cette joyeuse assemblée, nous rencontrons Francine. Cette maison, c’était celle de sa famille. Elle a grandi ici et se réjouit de voir le lieu à nouveau animé.

Francine Sauvage a habité cette maison dans son enfance.
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© Pierre LEONARD/France télévisions
« Début 1900, même un peu avant, ma grand-mère était épicière et avait son café aussi ici. Aujourd’hui, je viens faire mes courses à l’épicerie où il y a des animations, papoter, prendre un pot, un café. C’est très chouette, ça revit autrement. C’est très joli, très beau. »

Construite vers 1830, la Maison Sauvage a été un rendez-vous de chasse.
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© La Maison Sauvage
On peut appeler cet endroit un tiers-lieu rural. On peut dire aussi qu’il s’y réalise une certaine idée de la vie à la campagne, au beau milieu des pavillons individuels, une maison pour partager.