Car, oui, à ce jour, les temps de passage pour la montée sont respectés. Dans un championnat qui tient d’abord compte de la différence de buts particulière pour départager deux équipes à égalité au classement, Bordeaux conserve sa première place, avec le même nombre de points que La Roche Vendée (27) et un petit avantage psychologique pour avoir déroulé son match le plus abouti de la saison contre ces mêmes Vendéens (3-0). Deuxième attaque (22 buts marqués) et deuxième défense du groupe (9 buts encaissés), les Bordelais n’ont évidemment pas pris un avantage décisif sur leurs adversaires directs. Mais ils ont marqué leur territoire, comme l’exige leur standing…
Six points d’avance
« Notre objectif, c’est d’être en haut de ce classement. Pour l’instant, on l’est », constate Bruno Irles. « On a six points d’avance par rapport à la saison dernière. Et surtout, mon groupe progresse, c’est ce qui me plaît. » Il est vrai que Bordeaux n’a cessé de monter en puissance, connaissant ses deux uniques défaites de la saison en août (à domicile contre Granville) et en septembre (à Saint-Malo). Comme si la machine avait besoin d’un temps de rodage avant de donner sa pleine mesure…
Les Bordelais ont cette capacité à faire surgir le danger de partout
Depuis, Bruno Irles a trouvé la bonne formule. Dans les bois, Hoekstra démontre, à chaque match, qu’il est la très bonne pioche du mercato estival : à Montlouis, en dépit de deux buts encaissés (sur lesquels il ne peut pas grand-chose, sinon rien), le gardien néerlandais a écœuré les attaquants adverses à de multiples reprises ; la semaine précédente, il avait sorti l’arrêt qu’il fallait dans le « money time » de la rencontre pour éviter l’égalisation de Dinan-Léhon… Stabilisée dans l’axe par le duo Droehnlé-Grillot, la défense girondine donne des gages d’imperméabilité évidents et rassurants.
Au milieu, la paire Ba-Odru, à laquelle on peut ajouter la polyvalence de Diagouraga, contribue à huiler la mécanique girondine. Et devant, les Bordelais ont cette capacité à faire surgir le danger de partout : exemple à Montlouis où Steve Shamal a pris le relais de la paire Etonde-Villette, un peu en dedans en Touraine.
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Oui, pour l’instant. Mais Irles est conscient de la fragilité de l’édifice. « Notre groupe est restreint », rappelle-t-il, au moment où les Girondins s’apprêtent à densifier leur effectif. La montée est à ce prix.