Le centre de rétention administrative de Nice (CRA), le seul des Alpes-Maritimes, restera-t-il à Auvare, lorsque l’ensemble des forces de l’ordre auront déménagé à l’hôtel des polices, en construction en plein centre-ville (ancien hôpital Saint-Roch) ?

La question fait débat depuis que Christian Estrosi a sonné le glas d’Auvare, il y a 15 ans, en annonçant qu’il allait construire un commissariat mutualisé pour réunir dans un même lieu, tous les services de police nationale et sa police municipale.

Les centres de rétention servent à retenir les étrangers qui ne disposent pas du droit de séjourner sur le territoire français, avant d’organiser leur éloignement forcé dans leur pays d’origine.

L’établissement actuel, géré depuis 2009 par la PAF, la police aux frontières, peut accueillir 40 personnes. Mais ses locaux, à bout de souffle, sont « inadaptés pour la mission », « exigus », « vétustes », selon le dernier rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté, il y a un an. Le nouveau CRA devrait voir sa capacité augmenter jusqu’à 140 personnes.

Des travaux de sécurisation, après le déménagement en centre-ville

Mais où ? Le 11 décembre, le syndicat Alliance police nationale 06 a rencontré le préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux. Au menu de leurs discussions, l’avenir du centre de rétention. Et le syndicat a partagé sur ses réseaux sociaux la réponse de l’État : « Nous conservons le centre de rétention actuel et des travaux seront engagés pour le sécuriser au départ des effectifs sur le futur hôtel des polices ».

« Nous serons attentifs à la volumétrie des effectifs du CRA, à la sécurité bâtimentaire et à celle des effectifs, ainsi qu’aux équipements », préviennent les policiers d’Alliance.

« Des hypothèses d’implantation [du futur CRA] sont toujours à l’étude », précisent les services de la préfecture. « Ce qui a été dit, c’est que lorsque les effectifs de police auront déménagé, il faudra engager des travaux pour sécuriser le lieu. On ne parle pas d’un agrandissement », assure encore l’État.

Depuis 2018, de nombreux terrains ont surgi dans le débat. À La Trinité, près de l’aéroport, ou encore à Grasse. La piste à l’ouest du département semblait avoir les faveurs du ministère de l’Intérieur jusqu’à la mi-octobre. Finalement, sur l’emprise de la maison d’arrêt de la Cité des parfums, c’est une augmentation de la capacité pénitentiaire qui a été entérinée par l’État. Deux cents places supplémentaires, en cellules modulaires, vont être construites.