Pour Delphine Jamet, adjointe en charge de l’administration générale, ce projet a pour objectif d’« apporter de la mixité sociale dans un quartier en voie de gentrification, de proposer du logement social dans un secteur où il n’y en a pas beaucoup ». Les publics concernés sont en effet des familles monoparentales, des jeunes ou des personnes âgées avec de faibles revenus, « des gens qui peuvent venir de la rue, avoir connu un accident de vie, et qui ont besoin de se reconstruire, mais qui n’ont pas accès au parc privé », détaille Bruno Martin.

Les architectes, élus et responsables associatifs qui portent le projet. Objectif : « optimiser le patrimoine municipal tout en servant l’intérêt général »

Les architectes, élus et responsables associatifs qui portent le projet. Objectif : « optimiser le patrimoine municipal tout en servant l’intérêt général »

Ch. L.

Les loyers qu’ils devront payer devraient se situer aux alentours de sept euros du mètre carré, pour des superficies variant de 20 à 65 mètres carrés. « On est clairement très en dessous du prix du marché. En contrepartie de quoi, c’est notre association qui prend en charge le risque d’impayé ou qui remet le logement en état s’il y a des dégradations », poursuit le président d’Habitat et Humanisme.

Car la Ville va rester propriétaire du foncier, en le louant pendant soixante ans à l’association pour le loyer symbolique d’un euro par an. « On optimise notre patrimoine tout en servant l’intérêt général », résume Delphine Jamet. Acquis en 1878, ces immeubles ont en effet hébergé des associations ou des services municipaux, mais ils sont aujourd’hui « en très mauvais état », explique Philippe Matricon, architecte pour Habitat et Humanisme. « Les toitures fuient. Les huisseries ne sont pas top. Les locaux ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite. L’ensemble est classé F du point de vue énergétique. » Une catégorie à laquelle on ne pourra plus louer de logements à compter du 1er janvier 2028.

Budget : 2 millions d’euros

L’objectif est de ramener ce classement au niveau C. « À l’origine, c’est bien construit. On peut travailler à partir de cette base », explique Benoît Reuzé, architecte de l’agence Acta, missionnée sur ce projet. D’où la durée des travaux, et leur budget : 1,3 million d’euros, pour un budget global de 2 millions. Le financement doit être assuré par des subventions de la Ville, de la Métropole et de l’État.