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Rédaction Strasbourg

Publié le

14 déc. 2025 à 18h02

Un « trafic d’ampleur » selon les mots de la procureure. Trois hommes de 32 ans ont été jugés vendredi 5 décembre par le tribunal de Strasbourg pour avoir vendu, entre mars 2024 et décembre 2025, d’importantes quantités de vêtements, chaussures et parfums de marques contrefaites dans l’agglomération strasbourgeoise.

« Un certain talent commercial »

Chanel, Gucci, Nike, Hermès, New Balance, Asics ou encore Guerlain, ce sont des dizaines de marques qui étaient vendues via pas moins de 14 pages Facebook, trois comptes Snapchat et deux canaux Telegram. Plus de 400 paires de baskets et des vêtements ont été retrouvés lors d’une perquisition. 

« Ça marchait comme une entreprise avec des comptes de fidélité et des réductions, vous avez un certain talent commercial », a remarqué le président.

Moins de 700 euros par mois

Un business populaire au regard des 2 500 abonnés sur une seule des pages Facebook mais qui n’a pas enrichi les cerveaux de la machination. Le principal protagoniste, qui assurait la gestion des réseaux sociaux et des stocks, a reconnu avoir gagné 10 000 euros. « Soit moins de 700 euros par mois sur l’année et demie qu’a duré le trafic », a rappelé son avocat.

Les deux autres mis en cause, chargés des livraisons, ont eux déclaré avoir touché 2 000 euros. « 10 euros par colis livrés », a précisé le président. L’un d’eux explique avoir rejoint le trafic contre son gré après avoir contracté une dette auprès du gestionnaire. Le prêt lui avait servi à se rendre à Monaco pour aller voir le Racing de Strasbourg jouer.

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Un an de prison

Pour ces faits de vente de marchandises contrefaites, la tête pensante du trafic a écopé d’un an de prison qu’il effectuera à domicile sous bracelet électronique.

Les deux livreurs ont respectivement été condamnés à 6 mois de prison avec sursis et à 210 heures de travaux d’intérêt général.

Olivia Kouassi

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