« On ne pensait pas qu’en 2025, ce jeu pourrait revenir sur le devant de la scène. » Axelle, une maman de l’école de l’Ourcq, à Paris (XIXe), a découvert avec effarement, ce vendredi, qu’une élève avait agressé sexuellement plusieurs de ses camarades. En cause, le « jeu de l’olive », qui consiste à introduire, par surprise, un doigt dans les fesses d’une camarade. Ce serait sur le réseau social Tiktok que cette tendance aurait démarré voici quelques semaines.
Pour remettre au goût du jour le jeu de l’olive, cette « trend » s’appuie sur la technique du doigt caché ou « secret finger » en anglais, utilisée par Naruto dans le manga éponyme. Il place ses deux mains jointes et, comme on mimerait un pistolet, en repliant les annulaires et les auriculaires, on tend sa main en avant. Dans quelques dizaines de vidéos relayées sur le réseau social, on voit ce combattant vêtu en orange désarçonner ses rivaux en les attaquant par derrière de cette manière incongrue.
Plusieurs jeunes ont alors reproduit ce « coup » et se sont filmés lorsqu’ils introduisaient leurs deux index et leurs deux majeurs, dans les fesses de leurs amis. Ces faits sont perpétrés par dessus le pantalon mais constituent néanmoins une agression sexuelle qui est pourtant diffusée sur Tiktok… « J’ai essayé à nouveau de faire comprendre le danger de tout ce qu’on pouvait voir sur les réseaux à ma fille, car visiblement ce jeu est en train de se populariser », soupire Axelle, qui a deux filles à l’école de l’Ourcq.
Ce vendredi, plusieurs parents étaient convoqués dans l’enceinte de l’établissement, pour les alerter d’une procédure visant une élève de CM2 qui se serait rendue coupable de ces gestes déplacés. Celle-ci aurait été suspendue 3 jours après avoir fait au moins deux victimes. Ces actes se sont déroulés sur le temps scolaire.
Les élèves sensibilisés
« Soyons lucides : les réseaux sociaux s’invitent dans la tête des élèves et imposent leurs codes, même et surtout les plus dangereux, regrette François Dagnaud, le maire socialiste du XIXe. L’école doit y faire face. Les apprentissages du respect et de l’intégrité du corps sont indispensables.»
A l’issue de la procédure expresse, le responsable éducatif ville (REV) a piloté un travail de sensibilisation auprès des élèves de l’école sur le consentement et les dangers d’Internet. Contacté, le rectorat n’a pas répondu à nos sollicitations.