A ce stade, 14 des Vingt-Sept, excédés par l’inflexibilité de Viktor Orban sur le dossier ukrainien, soutiennent un changement de règles, selon la commissaire européenne à l’Elargissement Marta Kos. Une perspective qui paraît cependant peu réaliste étant donné que cette réforme requiert un vote à l’unanimité.
Robert Fico, proche comme Viktor Orban du Kremlin et opposé à toute aide militaire à Kiev, s’est également inquiété « des développements en cours dans l’UE ».
« Abolir le veto est un pas vers l’abolition de l’Union », a-t-il dit, lançant « un appel aux grands acteurs ». « Ne prenez pas de mesures qui mèneraient à la destruction » du bloc, a exhorté le responsable nationaliste.
Lancée tambour battant au lendemain de l’invasion russe, la procédure d’adhésion de l’Ukraine est désormais à l’arrêt. Ce processus, long et complexe, exige l’unanimité des 27 Etats membres à chaque nouvelle étape.
Au-delà du cas ukrainien, Viktor Orban, vent debout contre « la bureaucratie » bruxelloise, bloque régulièrement des décisions et déclarations communes de ses partenaires.