Deux mois après le vol spectaculaire des joyaux de la couronne dans la galerie d’Apollon du Louvre, la patronne du musée est plus que jamais sous pression. «Ce qui compte, c’est ce que le Louvre va faire de ce drame», tente de positiver Laurence des Cars, que Libération a pu rencontrer le 10 décembre dans son bureau du pavillon Mollien, côté Seine, alors que s’affairaient en contrebas des ouvriers occupés à installer des barrières anti-intrusion.
Au cœur de la tempête, celle qui se rêvait en «capitaine de navire» n’imaginait sans doute pas devoir affronter de tels vents contraires. Et faire face à tous les déclinistes de l’époque qui ont voulu lire dans cet événement le signe d’un effondrement national. Sommée de s’expliquer sur les dysfonctionnements structurels qui ont pu conduire au «casse du siècle» – des bijoux estimés à 88 millions d’euros volatilisés en à peine dix minutes –, la conservatrice doit être à nouveau entendue mercredi 17 décembre devant la commission culture du Sénat, chargée de faire la lumière