Publié : 14h14 par Noëlline GARON

Pierre Géraud-Liria
Crédit : Noëlline Garon
Le premier « Super tout nu de l’ouest » a ouvert ses portes il y a quelques jours à Rennes. Il s’agit d’un supermarché sans emballage, où les produits sont conditionnés dans des bocaux en verre.
Des bocaux remplis de pâtes, de riz, de biscuits. C’est le concept du Super tout nu, une implantation de l’enseigne toulousaine a ouvert ses portes le 11 décembre à Rennes, rue de la Chaussée. C’est la première implantation dans l’ouest, il y en a une autre à Lille.
Une « version zéro déchet et 100% goût »
Pierre Géraud-Liria, le co-fondateur détaille le concept : « C’est un supermarché presque comme un autre, où on peut faire toutes ses courses du quotidien, mais en version zéro déchet et 100% goût. C’est-à-dire que tous nos produits vont être conditionnés dans des emballages réutilisables, que vous pourrez nous rapporter en échange de 10 centimes de bon d’achat… » et tous les produits vendus « sont locaux au maximum, bio au maximum, et dans tous les cas, même s’ils ne sont pas bio, ce sont des produits responsables, délicieux, tous goûtés et validés ».
Une fois ramenés en magasin, les contenants sont nettoyés et stérilisés avant d’être réutilisés.
Pierre Géraud-Liria Pierre Géraud-Liria
Crédit : Noëlline Garon
Consommer des produits sans emballage, est-ce que ça coûte moins cher pour le consommateur ? « On arrive à avoir un rapport qualité-prix qui sera meilleur parce que l’emballage jetable compte pour 10 à 40% du prix d’un produit. C’est l’ADEME qui l’a démontré.
« On est moins cher que Leclerc à produit équivalent »
Le parti prix initial du « Super tout nu », c’est de se dire qu’à budget équivalent, on va pouvoir avoir accès à des meilleurs produits. Quand vous passez à la caisse du super tout nu, vous n’allez pas payer le contenant réemployable. Vous n’allez payer que les produits qui sont à l’intérieur. Par ailleurs, on suit ce qu’on appelle l’indice prix. Tous les mois à Leclerc, Chrono Drive, Carrefour et Biocoop et à produit équivalent, parce qu’on ne peut pas comparer une super saucisse de Bretagne à un vieux knack, on est à indice 98, c’est-à-dire qu’on est 2% en dessous de la moyenne. On est moins cher que Leclerc à produit équivalent », se réjouit Pierre Géraud-Liria.
Pierre Géraud-LiriaPierre Géraud-Liria
Crédit : Noëlline Garon
Un développement à l’ouest
L’enseigne qui s’est lancée à Toulouse se développe principalement à l’ouest, où on est plus sensible au tri des déchets qu’ailleurs. Six nouveaux Super tout nu devraient ouvrir en 2026, pour la plupart situé dans une moitié ouest de la France.
A la tête du magasin rennais, David Sene travaille depuis une dizaine d’années dans des magasins zéro déchet. Selon lui, le fonctionnement avec des contenants réutilisables est plus rapide pour le consommateur. « Le vrac c’est de l’organisation. Il faut pouvoir emmener ses propres contenants, remplir ses produits. Parfois, quand il y a un chamboulement dans une famille, un bébé qui arrive, c’est vrai qu’on peut laisser tomber le principe de ces valeurs écologiques de réduction des déchets. L’idée du Super tout nu c’était plus de trouver une alternative, de pouvoir avoir ces produits-là, pas forcément à la juste mesure mais toujours en concept zéro déchet« .
David SeneDavid Sene
Crédit : Noëlline Garon

Crédit : Noëlline Garon
Dans les rayons ce jour-là, Vicky fait ses courses, et elle est habituée au vrac : « J’étais prête à faire l’effort de venir avec mes contenants, mais je comprends que pour certaines personnes, ça peut être compliqué… peut-être pour les personnes âgées de venir avec ses contenants, de se baisser pour remplir des bocaux, mais là tout est déjà emballé, c’est plus simple ».