Couper son moteur à l’arrêt et verbaliser ceux qui ne le font pas, notamment à proximité des écoles : l’idée n’est pas nouvelle, bien qu’elle se soit invitée au conseil municipal de Souffelweyersheim , le 1er décembre dernier (DNA du 5 décembre). En 2011, une campagne de sensibilisation devant les écoles avait déjà été organisée avec la gendarmerie. Depuis six ans, des rappels sont renouvelés régulièrement aux parents d’élèves. Après les “zones respire” ou sans tabac, des panneaux à l’entrée des écoles de la commune indiquent le slogan : “à l’arrêt je coupe le moteur”.
Prévention d’abord, contravention ensuite
C’est d’ailleurs une obligation qui figure depuis 1963 dans le Code de la route, article R 318-1. Pourquoi faut-il éteindre son moteur ? Dans un souci d’économie d’énergie et de santé publique. Le laisser tourner à l’arrêt est polluant et dangereux pour la santé, et non respectueux des autres, surtout des enfants.
Le maire Pierre Perrin estime que 99,99 % de la population respecte cette interdiction, une mesure de « bon sens ». En cas de non-respect de cette règle, les policiers municipaux, présents aux sorties d’écoles, pourront appliquer une amende de 135 euros. Mais le maire entend privilégier la prévention et la sensibilisation. « La pédagogie c’est mieux ». Les établissements scolaires sont la première cible. Mais certains automobilistes laissent également tourner leur moteur pour de très courtes durées, le temps de chercher du pain ou faire une course rapide, tout en laissant marcher le chauffage ou la climatisation.
Engouement des médias pour cette contravention
Il y a six ans, la campagne lancée par Pierre Perrin et Marie-Laure Koessler, adjointe déléguée au Plan Climat, n’avait pas eu d’écho, sauf dans votre journal. Depuis une semaine, l’édile est questionné par des médias locaux et nationaux. Lui-même s’en étonne. Est-ce parce que la réglementation est là et pas assez respectée ? Est-ce à cause de la pollution engendrée ? On ne sait.
Une chose est sûre : de nombreux sujets mettent en avant l’aspect répressif de la décision, mais Pierre Perrin pense que « la répression n’est pas une victoire ». L’argent ne va d’ailleurs pas à la commune. Le maire ajoute que « ceux qui auront pris une amende ou ceux qui l’auront vu », s’en souviendront.