Par
Adrien Filoche
Publié le
15 déc. 2025 à 16h30
Flaubert continue de pousser. À Rouen (Seine-Maritime), ce nouveau quartier destiné à accueillir plus de 10 000 habitants et usagers sur près de 90 hectares, prend forme depuis plusieurs années. Entre 2006 et 2016, les études préalables à la construction de cette ville dans la ville sont menées, avant la mise en place d’une enquête publique et d’une déclaration de projet. En 2019, les travaux débutent véritablement. Qu’est ce qui a été construit ? Et qu’est-ce qu’il reste à faire ? On fait le point.
Un quartier qui doit accueillir entre 2500 et 2700 logements
2025 a été une année particulièrement importante pour le chantier du quartier Flaubert. Sur les aboutissements les plus récents, on peut lister la finalisation et la mise en service de la ligne T5, qui relie Champlain à Mont-Saint-Aignan tout en desservant le quartier. En lien avec le tracé de la ligne Teor, il y a également eu la construction du Pont Niki de Saint Phalle qui enjambe les voies ferrées.
Parmi les autres chantiers terminés, le parc-canal Camille-Claudel inauguré en avril dernier. Sur le flanc sud-ouest du parc-canal, le programme immobilier Gaïa qui comprend 102 logements et 11 000 m² de bureaux a quant à lieu été inauguré en septembre 2025.
Au global, le quartier Flaubert est destiné à accueillir entre 2 500 à 2 700 logements et 250 000 m² de bureaux.
Un projet de groupe scolaire et un établissement d’études supérieures
Sur ce qui a été déjà fait les années précédentes, on peut également noter la poursuite des travaux d’accès au pont Flaubert avec notamment le raccordement à la Sud III et dont l’échéance est programmée pour le milieu de l’année 2026. Les travaux se poursuivent.
Sur la thématique immobilière, dans la partie est du quartier (îlot Rondeau B), le programme L’Éveil de Flaubert (plus de 250 logements, 9 000 m² de bureaux, 300 m² de commerces) a bien avancé.
Au niveau de la nouvelle venelle Leila-Alaoui, le long de l’avenue Jean-Rondeaux, deux immeubles d’habitations sont sortis de terre. À noter également l’immeuble Bouygues Bâtiment Grand Ouest Rouen qui abrite par ailleurs le Carrefour Express.
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Le plan du quartier Flaubert à Rouen. (©https://www.acces-pontflaubert-rivegauche.fr/fr/)
Dans ce secteur, il demeure un espace vierge (le long de l’avenue). Cette case est destinée à accueillir un immeuble d’activités tertiaires. « Nous allons faire très attention à l’aspect esthétique », souligne Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole de Rouen, qui se dit moyennement satisfait de l’aspect des deux bâtiments de logements. Pour ce projet, aucun calendrier n’est pour le moment acté.
Sur l’îlot Rondeaux A, au nord du B, c’est la société Eiffage qui a récupéré le lot. Selon Nicolas Mayer-Rossignol, les projets initiaux qui prévoyaient l’implantation d’une tour en bois de 28 mètres sont « abandonnés ». Les discussions sont en cours, assure l’élu.
C’est un lot important. Je veux quelque chose de réussi. Cela ne sera pas forcément des immeubles d’habitations. Cela fait partie des options possibles pour le nouveau palais de justice. L’avantage, c’est que l’on se trouve proche de la future gare.
Nicolas Mayer-Rossignol
maire de Rouen et président de la Métropole de Rouen
Et quid du groupe scolaire qui doit se composer de 17 classes (10 en primaire, sept en maternelle ainsi qu’une classe ULIS), destiné aux familles du quartier ? Ce projet, encore en cours d’élaboration, devrait prendre place au niveau de l’îlot Rondeaux C, au sud du B. S’il préfère rester prudent sur les délais du chantier, qui n’a pas encore commencé, le maire de Rouen avance l’échéance de quatre ans pour voir pousser ce pôle enfance.
Dans le même secteur, est prévu un établissement d’enseignement supérieur. « Le permis de construire est en phase d’élaboration. On table sur un délai de trois ans », précise l’élu.
Où en est le chantier du collège ?
En plus d’un groupe scolaire, le quartier Flaubert doit également accueillir un collège. Interrogé, le Département indique que « le projet n’est pas assez développé » pour pouvoir communiquer dessus. Aucun calendrier n’est pour l’heure présentable. Ce bâtiment pourrait prendre place au nord du pôle enfance, de l’autre côté des voies ferrées.
Dans la continuité des équipements scolaires, le président de la Métropole évoque la réflexion autour d’un équipement sportif, « un gymnase ou quelque chose de similaire ». Le lieu exact n’est pas encore identifié et l’élu prévoit au moins quatre ou cinq ans avant de voir sortir de terre ce bâtiment.
« Dans le projet du quartier Flaubert en 2020, il n’y avait pas d’équipement sportif ni d’école ou bien de collège. Ce sont des équipements qui n’avaient tout simplement pas été prévus Ils sont pourtant bien nécessaires », recontextualise Nicolas Mayer-Rossignol, en profitant pour tacler gentiment la précédente majorité à la Métropole de Rouen.
Par ailleurs, le maire de Rouen a apporté des précisions sur le Data, ce projet de tiers-lieu culturel qui avait finalement été abandonné et qui devait voir vie sur l’ilot Béthencourt. « Il y a eu des complications car le lieu appartient en partie au port. Nous avons été très retardés, le rachat est toujours en cours », note-t-il. Et de préciser : « Nous relançons l’appel à projet. Une délibération est prévue en décembre prochain et le lancement d’un nouvel appel à projet en 2026 ». Autrement dit, le projet de tiers-lieu culturel n’est pas mort, mais doit repartir à zéro.
Des projets immobiliers en développement
Si l’Éveil de Flaubert et Gaïa comptent parmi les premiers grands programmes immobiliers du quartier Flaubert de Rouen, d’autres sont en cours de développement.
Sur les projets d’envergure, Nicolas Mayer-Rossignol détaille qu’un programme de commerces de bureaux, et de parking est prévu sur le macrolot numéro 6 (entre Gaïa et le pont Flaubert). « Ce lot aura un rôle de tampon entre les habitations et la route. Le programme est en cours de définition, mais il avance bien », souligne le maire de Rouen qui table sur une échéance de trois ans.
Sur le macrolot numéro 12 Nord (sur le flanc est du parc-canal), le président de la Métropole évoque la construction sur les deux années qui suivent d’un immeuble abritant commerces, bureaux et logements.
Enfin, sur les macrolots 13 (13 A, 13 B, 13 C, 13 D et 13 E) qui bordent la ligne de T5, Nicolas Mayer-Rossignol précise qu’un appel à projet sera fixé entre 2026 et 2027.
Destiné à accueillir plus de 2500 logements et entre 10 000 et 15 000 usagers, le quartier Flaubert se visualise véritablement comme une ville dans la ville. Mais il ne faut pas non plus oublier sa qualification d’éco quartier avec la poursuite des aménagements de nature. Au total, Flaubert doit abriter 30 hectares d’espace de nature.
« Ce quartier est un projet ancien. Quand nous l’avons repris, nous l’avons complètement revisité. Il y a une concertation immense qui a emmené énormément de modifications », souligne ainsi le maire de Rouen, déterminé à en faire « un lieu de vie apaisé ».
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