Par
Lisa Rodrigues
Publié le
15 déc. 2025 à 17h52
Ce n’est clairement pas la meilleure publicité pour la Métropole de Grenoble. Fin novembre, le YouTubeur allemand Lucky Luke 030, qui s’est spécialisé dans les vidéos embarquées dans les quartiers dits sensibles un peu partout dans le monde.
Fin novembre donc, c’est à Grenoble que le vidéaste a posé ses caméras, et plus précisément à Échirolles. Les premières images donnent le ton : des individus presque tous masqués et armés, coups de feu tirés en pleine rue, rodéos urbains…
En trois semaines, la publication, titrée comme « Grenoble, le ‘mini Chicago’ de la France », a été visionnée près de 250 000 fois.
Des coups de feu tirés en pleine rue face caméra
La première partie de la vidéo, publiée de jour, montre bien la présence policière avec plusieurs voitures de la police nationale. Des agents viennent d’ailleurs à la rencontre du YouTubeur, de son caméraman et de son fixeur pour leur demander de partir.
C’est une fois la nuit tombée qu’on voit les premiers points de deal. L’un est même clairement identifié au 6 allée de Saintonge, avec tout ce qu’il faut pour patienter en attendant les clients.
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Produits stupéfiants, « menus » affichés avec prix, témoignages avec voix trafiquées – sauf pour un individu qui avoue même avoir « interdiction de paraître » à Échirolles –, trottinettes débridées… Et diverses armes chargées sont présentées à la caméra et à Lucky Luke 030.
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Un YouTubeur allemand a publié une vidéo en immersion dans les quartiers sensibles de Grenoble : points de deal, armes, rodéos… Rien n’est occulté. (©Capture vidéo Lucky L 030)
Une intrusion dans un appartement inoccupé est également montrée. On y voit plusieurs vitres cassées, ainsi que des impacts de balles.
Une enquête ouverte
Le YouTubeur n’en est pas à sa première incursion dans un quartier « sensible » en France. Il y a quelques mois, il a publié une vidéo du même type à Nîmes – qui a été retiré depuis – ou à Montpellier.
Concernant la vidéo de Grenoble, la Direction interdépartementale de la police nationale de l’Isère, contactée par la rédaction, confirme avoir connaissance de ces images et indique qu’une enquête a été ouverte.
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