DÉCRYPTAGE – Amorcée par le «Green Deal» en 2019, l’interdiction des voitures thermiques résultait d’un contexte politique, géopolitique et économique complètement bouleversé depuis.
Faire et défaire. Ce mardi, Ursula von der Leyen et sa Commission de second mandat vont enterrer l’un des symboles les plus emblématiques de son premier mandat : l’interdiction de vendre des voitures thermiques neuves après 2035. Officiellement, il s’agit d’un aménagement : la réduction de 100 % des émissions de CO2 imposée aux constructeurs automobiles à cet horizon devient 90 %. Il s’agit en réalité d’un rétropédalage lourd de sens industriel et politique. Le 100 % voiture électrique, c’est fini.
Cet objectif européen était la mesure phare du « Green Deal », le « pacte vert », de 2019. À l’époque, les élections européennes s’étaient jouées sur le terrain écologique et climatique. L’Union européenne y voyait un fil conducteur pour réinventer un projet fédérateur. La France redoublait d’ambitions en la matière, au sortir de la convention citoyenne sur le climat. Le Covid n’avait pas encore frappé. Vladimir Poutine non plus. Les Vingt-Sept croyaient en leur capacité à…
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