Une mobilisation a été organisée, ce lundi 15 décembre, sur le parvis de l’hôtel de ville à Montpellier pour alerter sur la situation d’une famille albanaise, avec quatre enfants dont un bébé malade, contrainte de vivre à la rue depuis près d’un mois malgré une demande d’asile en cours.

L’urgence est décrétée. Depuis près d’un mois, une famille en fuite d’Albanie, son pays d’origine, s’est retrouvée à la rue à Montpellier, sans aucune solution d’hébergement, malgré une demande d’asile en cours. Cette famille compte quatre enfants, trois filles (12, 7 et 5 ans) et un bébé de 20 mois, atteint d’une otite. Celle-ci est obligée de dormir sur le parvis de l’hôtel de ville. Une situation inacceptable pour Samuel Forest, responsable de l’association Solidarité partagée. « Depuis cinq jours, on a amené cette famille ici, avec son accord, pour la rendre visible. Sinon, il n’y a absolument rien qui se passe. Ça peut durer des mois comme ça et c’est ce qui se passe habituellement », regrette-t-il.

Une mobilisation a été organisée, ce lundi, sur le parvis de l’hôtel de ville pour alerter sur la situation d’une famille albanaise, avec quatre enfants dont un bébé malade, contrainte de vivre à la rue depuis près d’un mois malgré une demande d’asile en cours. #Montpellier pic.twitter.com/wyQkmNYC9J

— Val Cosson (@CossonValentin) December 15, 2025

Le responsable de Solidarité partagée a donc organisé un rassemblement, ce lundi 15 décembre, sur le parvis de l’hôtel de ville, pour dénoncer cette situation. « On demande que la préfecture fasse son travail. On sollicite un engagement de la mairie pour soutenir cette famille », enchaîne-t-il. « Le boulot que Samuel réalise devrait être effectué par la préfecture. Il a remplacé les services de l’État en accueillant les familles, mais ce n’est pas normal », estime Chantal.

« J’ai pris un gros coup de poing dans le bide »

Pour la trentaine de participants, l’émotion était présente, notamment chez Monique, de l’association Une école, un avenir. « Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas de réaction. Quand j’ai appris la nouvelle pour cette famille, j’ai pris un gros coup de poing dans le bide. » De son côté, Marjolaine regrette le manque de fraternité. « Il n’est pas tolérable qu’une famille avec quatre enfants, dont un bébé, soit à la rue aujourd’hui, en hiver, en plein épisode cévenol. La fraternité est totalement perdue, c’est triste. »

Ce n’est pas la première fois qu’une famille se retrouve à la rue. Fin octobre, une dizaine avait été expulsée d’un squat occupé illégalement, sans aucune solution d’hébergement. »En deux ans, on a pu accueillir en urgence 200 familles qui étaient dehors, sur un trottoir. Si on ne fait rien, ce sont plusieurs familles qui vont se retrouver dehors et invisibilisées », rappelle Samuel Forest. Celui-ci a d’ores et déjà annoncé qu’une nouvelle mobilisation aura lieu dimanche à 14 h, toujours au même endroit.