« Notre but, c’est de faire valoir Brest comme un acteur maritime majeur. Notre fierté, c’est d’attirer des gens à Brest pour cette formation », se réjouit Gwenaël Leblong-Masclet, responsable du master 2 Gouvernance des métropoles, affaires publiques et maritimité, dispensé par Sciences Po Rennes.

En septembre 2025, la nouvelle promotion, composée de « 22 super profils » (contre onze en 2024), a fait sa première rentrée à l’École européenne supérieure d’art de Bretagne (EESAB).

Clémence Bulteau (à gauche) a rejoint le master 2 Gouvernance des métropoles, affaires publiques et maritimité, proposé depuis quatre ans à Brest par Sciences Po Rennes. C’est aussi la quatrième alternante GMM de Pauline Bénéat, responsable communication du Pôle Mer Bretagne Atlantique (à droite).Clémence Bulteau (à gauche) a rejoint le master 2 Gouvernance des métropoles, affaires publiques et maritimité, proposé depuis quatre ans à Brest par Sciences Po Rennes. C’est aussi la quatrième alternante GMM de Pauline Bénéat, responsable communication du Pôle Mer Bretagne Atlantique (à droite). (Photo Le Télégramme/Manon Fontaine)

« Le seul master du réseau Sciences Po qui adresse les problématiques maritimes », entre naval, nautisme, défense, énergies marines renouvelables, protection de l’environnement, pêche ou encore urbanisme, a donc quitté La Pam, trois ans après son installation. « Quand on est arrivés à Brest en se présentant comme Sciences Po Rennes, c’était quelque chose qu’il fallait expliquer. Certains partenaires ne sont pas montés dans le paquebot, ou plutôt sur la goélette. Et nous ne voulions pas dépenser beaucoup de sous pour des locaux qui seraient vides trois semaines sur quatre, alternance oblige. Mais après une montée en maturité progressive, nous arrivons à attirer », expose le responsable de formation.

Une « vraie formation Sciences Po Rennes »

« Comme l’a dit François Houllier, directeur de l’Ifremer, on vient cocher cette case qui n’existait pas. Les étudiants ont une vraie formation Sciences Po Rennes, qui est donc aussi généraliste et pluridisciplinaire. Leurs compétences transversales sont un vrai plus », enchaîne-t-il.

Après avoir « gagné en maturité » ces trois dernières années, le master 2 Gouvernance des métropoles, affaires publiques et maritimité proposé à Brest par Sciences Po Rennes a rejoint les locaux de l’EESAB, pour le plus grand plaisir de Julien Masson et Gwenaël Leblong-Masclet.Après avoir « gagné en maturité » ces trois dernières années, le master 2 Gouvernance des métropoles, affaires publiques et maritimité proposé à Brest par Sciences Po Rennes a rejoint les locaux de l’EESAB, pour le plus grand plaisir de Julien Masson et Gwenaël Leblong-Masclet. (Photo Le Télégramme/Manon Fontaine)

Pauline Bénéat, responsable communication au Pôle Mer Bretagne Atlantique (et ancienne élève de l’IEP), ne va pas le contredire. « En quatre ans, j’ai déjà recruté quatre alternants ici car le master est totalement en phase avec ce qu’on recherche. On a besoin de personnes qui peuvent comprendre rapidement le millefeuille territorial, les politiques publiques… C’est un master qui apporte beaucoup au maritime. La formation est d’ailleurs labellisée, depuis le mercredi 10 décembre, par le Pôle Mer. Si j’avais pu la suivre moi-même, je l’aurais fait ! ».

« On leur rouvre des portes »

D’autant qu’une partie des étudiants est déjà riche d’une carrière bien fournie. Juristes, urbanistes, architecte, étudiants en biologie marine ou physique des océans, ancien navigant de la marine marchande… Mais que viennent-ils y chercher ? « On a la chance de pouvoir leur rouvrir des portes, de les sortir des tuyaux où on les a mis depuis le lycée », poursuit Gwenaël Leblong-Masclet. « Un bon candidat doit simplement avoir une vraie appétence pour les affaires publiques, les questions urbaines, littorales ou maritimes. Il faut la fibre », conclut-il.