Les pourparlers de Berlin offrent une « vraie chance pour un processus de paix », a estimé Friedrich Merz, jugeant qu’un cessez-le-feu avant Noël ne dépendait « plus que de la Russie ».
Un différend de fond demeure cependant : la question des concessions territoriales de l’Ukraine réclamée par la Russie.
« Il existe des questions complexes, en particulier celles concernant les territoires (…). Pour le dire franchement, nous avons encore des positions différentes » avec les Etats-Unis, a déclaré Volodymyr Zelensky.
Le document publié par les Européens lundi soir n’aborde pas cette question épineuse, insistant sur le fait que les « frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force ».
Moscou réclame comme préalable à l’arrêt des combats que l’Ukraine lui cède des territoires restés sous son contrôle dans le bassin du Donbass (est), et la proposition américaine initiale poussait en ce sens. Une ligne rouge pour Kiev.
Dimanche, Volodymyr Zelensky disait vouloir convaincre les Etats-Unis de soutenir un cessez-le-feu fondé sur un gel de la ligne de front et non sur la cession de cette région.
Au-delà des considérations territoriales, le Donbass est la portion la mieux défendue du front, avec ses villes-forteresses et de centaines de kilomètres de tranchées et de champs de mines. Les troupes russes y avancent, mais au prix de pertes très importantes depuis presque quatre ans.