Plus de 38 millions de contenus médiatiques – journaux, chaînes de télé, stations de radio et sites Internet d’actualités français – ont été analysés entre le 1er novembre 2024 et le 31 octobre 2025. Afin, in fine, de répondre à ces questions : quels sont les édiles les plus visibles et pourquoi ? Quelles sont les villes les plus représentées ? À trois mois des élections municipales, les classements réalisés par la plateforme de veille média Tagaday, en partenariat avec le quotidien Ouest-France, réservent quelques surprises.
D’emblée, précisons que ce classement quantitatif ne tient pas compte de la longueur des sujets ni de leur tonalité. La ville est comptabilisée chaque fois que son nom est cité, que ce soit de manière positive, négative ou neutre. Mais alors, comment une métropole lorraine peut-elle se démarquer face à des mastodontes médiatiques comme Paris, Lyon ou Marseille ? Pour une raison toute simple : le classement est établi selon le nombre de fois où la ville est citée rapporté à son nombre d’habitants. Une méthodologie plus égalitaire, qui a pour effet de faire monter Nancy sur le podium en deuxième position, juste derrière Lille et avant Besançon.
Metz perd en visibilité
Avec un ratio de 3,06 contenus par habitant, la capitale de la Meurthe-et-Moselle grimpe de six places par rapport à 2024 (+ 31,5 % de contenus). « Parmi les raisons : l’accueil du congrès du Parti socialiste ou de la signature du Traité de Nancy entre Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais, Donald Tusk », estime Ouest-France. Elle vole ainsi la vedette à Grenoble qui occupait sa position l’année dernière. Rouen était alors 3e et Lille déjà bonne première, avec sa médiatique braderie et ses actualités politiques et footballistiques.
Dans ce baromètre sorti le 12 novembre dernier, une ville lorraine perd cependant en visibilité. Metz décroche à la 11e position, avec un ratio de 2,32 contenus par habitant, alors qu’elle figurait dans le top 10 l’année dernière, aux coude à coude avec Nancy. Elle n’a été citée que 282 497 fois sur ces douze derniers mois, contre 318 995 fois pour sa rivale.
La popularité médiatique de François Grosdidier et de Mathieu Klein stables
La tendance s’inverse quelque peu lorsque l’on se penche sur un autre aspect du baromètre. Dans la catégorie des maires les plus médiatiques, François Grosdidier prend l’avantage sur Mathieu Klein. Les deux édiles figurent toujours en 17e et 20e positions ; avec 3 385 occurrences médiatiques pour le Messin contre 2 923 pour le Nancéien. À l’échelle nationale, le podium est inchangé depuis trois ans : le maire du Havre, Édouard Philippe, celle de Paris, Anne Hidalgo, et celui de Nice, Christian Estrosi, restent indétrônables.