Alexander, cette fois, vous y êtes. Une première réaction ?
« La mission est accomplie. J’avais cet objectif en tête depuis le début de la saison et je pense avoir disputé de bons tournois pour en arriver là, même si tout n’a pas été parfait. Les joueurs présents ici méritent leur place. Les absences de João Fonseca et de Jakub Menšík (NdlR : les deux premières têtes de série) augmentent évidemment nos chances. »
Que pensez-vous de votre tirage ?
« C’est sympa d’affronter des joueurs que j’ai déjà croisés par le passé, à l’exception de Justin Engel. Ce sont tous de très bons gars. Je ne crois pas qu’il y ait un bon ou un mauvais tirage : le niveau est solide. De mon côté, j’espère proposer de belles prestations. Je me suis bien préparé ces trois dernières semaines et je compte utiliser, en match, tout ce que nous avons travaillé sur le plan technique. »
Quelles sont vos ambitions dans ce tournoi si particulier ?
« Gagner ! Comme je suis deuxième tête de série, je peux me permettre de le dire. Je me sens bien et j’ai le sentiment que le niveau est là. J’ai déjà battu bon nombre de mes concurrents. Et même contre Learner Tien, qui est mieux classé, je sais que c’est possible. Ce ne sont pas des robots, ce sont des humains comme moi. »
guillement
Pour moi, ce n’est pas la fin de saison mais le départ de la prochaine.
Avez-vous encore de l’essence dans le réservoir pour conclure cette saison qui a été longue et exigeante ?
« Je ne vois pas ce rendez-vous comme la fin de la saison, mais plutôt comme le début de la suivante. Entre la Coupe Davis à Bologne, la période d’entraînement qui a suivi et cette semaine à Jeddah, j’ai finalement bénéficié de plus d’un mois de préparation. Avoir l’occasion de disputer quelques matchs avant l’Australie est aussi très intéressant. Les deux dernières années, j’arrivais là-bas avec peu de rythme après presque deux mois sans compétition, et je l’ai ressenti, notamment à Canberra où je n’ai pas obtenu de bons résultats. »
Vous êtes le premier Belge à disputer les Next Gen ATP Finals. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
« C’est un honneur, mais ça ne change pas fondamentalement les choses car j’ai toujours été parmi les meilleurs dans mes catégories d’âge. Disons que c’est surtout la confirmation, pour moi, que je suis sur le bon chemin. »
Gilles-Arnaud Bailly est en Arabie saoudite en tant que premier réserviste. Avez-vous échangé avec lui ?
« Il est arrivé dimanche soir, mais nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous entraîner ensemble. Nous avons discuté avant le tournoi et, évidemment, c’est frustrant pour lui d’être ici comme remplaçant, d’autant qu’il ne manquait pas grand-chose pour qu’il soit à la place d’Engel. Certains joueurs, comme Basavareddy ou Prižmić qui ont traîné des soucis au genou, ne sont pas à 100% physiquement. Il pourrait donc y avoir des opportunités d’ici vendredi. S’il peut jouer, ce serait vraiment une bonne chose pour lui. Financièrement aussi. »
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Justement, à quel point ce chèque (130 000 €, hors bonus de victoires) est-il important pour vous ?
« Il permet une marge de manœuvre supplémentaire pour la saison prochaine, notamment pour renforcer mon équipe. Pouvoir intégrer un physiothérapeute au quotidien ou faire venir un préparateur physique sur certains tournois, c’est essentiel. Mieux tu te soignes et te prépares, plus tu peux enchaîner les tournois, gagner des matchs et progresser rapidement au classement. D’ailleurs, le tournoi n’offrant aucun point ATP, je mentirais si je disais que je ne joue pas du tout pour l’argent. En fin de compte, c’est mon travail. »
Une dernière question : comment vivez-vous votre séjour à Jeddah ?
« Je ne m’attendais pas à une ville aussi internationale et moderne. Tout est immense, très propre, parfaitement organisé. Les installations hôtelières sont incroyables, parmi les meilleures que j’ai eues jusqu’à présent. Pour seulement huit joueurs, le niveau d’encadrement et de sécurité est impressionnant. Rien qu’à l’aéroport, il y avait quatre gardes pour nous accompagner. Jusqu’ici, c’est clairement l’une de mes expériences les plus marquantes. »